mardi 24 avril 2012
C’est une série de témoignages qui a animée la soirée organisée pour commémorer le quatrième anniversaire de la mort du Pr Séverin Cécile Abega.
La soirée s’est déroulée à la centrale de lecture à Yaoundé, ce vendredi 30 mars 2012. Amis, connaissances et membres de la famille en collaboration avec la ronde des poètes et ses partenaires ont décidé de faire revire l’écrivain. Ceci à travers la lecture de certains textes de ses œuvres et des témoignages. Cet ainsi que les textes de son œuvre les Bimanes seront lus par une de ces anciennes étudiantes. Et après suivront des témoignages.Le premier témoignage est celui de Marcel Fouda le frère aîné du regretté écrivain, qui le présenter comme un homme stoïque car dit –il, « Séverin Cécile Abega savait surpasser ses handicaps pour relever ses défis. Il partageait ses joies et pas ses peines. Bien qu’étant malade deux heures avant sa mort, il avait donné cours à ses étudiants », explique Marcel Fouda. Avant d’ajouter « son amour pour les contes et la culture nait des contes de Nkulu la torture et Zé la panthère que nous narrait notre grand-mère. L’amour des Bandes dessinées nait au primaire avec la lecture de la bande dessinée Miky Rangers qui lui a value son surnom à l’époque. Il avait une soiffe continue de lecture. En plus d’être écrivain et anthropologue, il était aussi peintre et dessinateur. Il utilisait souvent la peinture pour régler les comptes à ses détracteurs. Et était aussi défenseur des faibles. Il a été aussi influencé par son père à qui il ressemblait et dont les histoires relatées dans certains de ses œuvres étaient ses faits vécus ».
Il ressort aussi de cette série de témoignages, que Séverin Cécile Abega était un homme simple et de cœur. Lors de l’intervention de sa veuve, celle-ci va émettre un souhait. « Je souhaiterai que la bibliothèque que mon mari a laissée soit prise en charge par des gens plus avérés ». Claude Abbe enseignant d’Université à son tour, présente l’anthropologue qu’a été Séverin Cécile Abega tout le long de sa vie. « Il savait consolider les espaces de jeu avec les espaces de socialisation en temps » soutient-il après la lecture des ses écrits. Claude Abbe dit retenir de l’auteur « un anthropologue qui avait l’obsession du terrain ». Pour Martin Ambara, secrétaire de la ronde des poètes, Séverin Cécile Abega était un homme passionné de l’art.
Pour couronner l’hommage, un pèlerinage a été effectué à Ntom Abel par Sa’a le village natal de l’auteur disparu, où un monument a été érigé sur sa tombe.
Par Jeannette Eliane Nématchoua(LNE)