mardi 15 septembre 2009
L’auteur de « A bas Judas » revient sur son dernier album et lance un appel aux journalistes qui l’ont « diffamé ».
De quoi est-il question dans votre dernier album, « A bas Judas » ?
L’album parle des situations dans lesquelles on se retrouve tous les jours. Il contient le makossa, le zouk, qui est la nouveauté dans le style Longuè Longuè. Je joue dans un rythme un peu enlevé parce que, ces derniers temps, j’ai acquis une autre expérience. Dans cet album, vous m’entendez chanter en Lingala, car je parle très bien cette langue congolaise. Il s’y trouve aussi des textes poignants, soutenus, en français. Je crois que tout le monde se retrouve dans cet album avec des chansons comme Kirikou (le héros de le bande dessinée réalisée en 1998 par Michel Ocelot, ndlr), ce gamin, tout-petit mais très intelligent.
Combien vous a coûté cet album ?
Au moins 25 millions de Fcfa. Je crois que s’il ne marche pas bien, je vais investir dans d’autres domaines.
Quelle est votre part de vérité sur les accusations qui ont été portées contre vous ces dernières années ?
La vérité, c’est que je suis un homme célèbre et que chacun peut se permettre de dire ce qu’il pense de moi ; c’est ce que je ne comprenais pas il y a un peu plus d’un an. Face à cette situation et à toutes ces diffamations, j’étais choqué, car comme le disais un journaliste, Longuè Longuè est un homme propre qui n’aime pas qu’on raconte des histoires sur lui. Et après, j’ai compris que je suis un homme public et que je ne m’appartiens plus ; que je dois laisser les gens dire ce qu’ils pensent de moi, parce que c’est aussi ça la vie des stars. Mais la vérité c’est que je ne connais rien de toutes ces histoires racontées sur mon compte.
Qu’est-ce qui peut justifier cet acharnement contre vous ?
Je suis conscient que je suis un modèle aujourd’hui, je suis un miroir. C’est dommage que dans votre métier, il y ait plusieurs brebis galeuses, beaucoup d’entre elles font des dérapages. Il n’est par exemple pas normal qu’on insulte les gens à la radio. Il est encore plus malheureux qu’on le fasse à l’endroit des personnes qui sont des valeurs pour tout un pays, des gens qui sont des lumières pour une jeunesse.
En dehors de la musique, à quoi Longè Longuè consacre-t-il son temps en Europe ?
Je ne sais pas ce qui peut mieux me payer que la musique, car je suis devenu un homme qui demande à vivre grâce au métier qu’il exerce. Je vis de mon métier et bien. Vous ne pouvez par exemple pas imaginer combien gagne Lady Ponce aujourd’hui grâce à la musique.
Cette musique rapporte donc assez ?
Vous savez, les gens respectent plus les joueurs parce qu’ils savent qu’Eto’o Fils, par exemple, gagne 10 millions d’euros. Je vais donc vous faire savoir que je gagne au moins un million de Fcfa par spectacle ; en Europe c’est au moins 2. 000 euros par spectacle. Ça fait deux ans que je ne joue plus parce que je n’aimerais plus jouer dans les soirées que les Camerounais organisent dans les foyers à moins de 2. 000 euros.
Par Ateba Biwolé(le jour)