jeudi 9 août 2012
Objet : Lettre ouverte adressée à son Excellence Monsieur le Premier Ministre, pour votre information suite aux abus de pouvoir répétés dont fait preuve le monarque, Sa Majesté Aboubakary Abdoulaye Chef de 1er degré de Rey Bouba.
1- De son refus de s’exécuter à l’application de l’arrêté n° 128,/CAB/PM signé le 4 juillet 2007, portant homologation de la désignation d’Aboubakary Abdoulaye comme Chef de 1er degré de l’Arrondissement de Rey-Bouba.
2- De sa complicité d’abus de pouvoir par son refus de facilitation à pourvoir les chefferies de Mbang Rey, de Gamba et Touboro, pourtant érigées en chefferies de 2ème degré, il y a cela des années durant.
3- De sa complicité d’abus de pouvoir par son manque d’esprit d’ouverture, pour ne pas laisser les mains libres à l’Administration, pour la prise en charge administrative en chefferies de 2ème degré, les centaines et certaines des villages issus de ce vaste département fort des 36 000 km2 qui sont réduits aujourd’hui en communautés.
4- Sollicité l’arrêt d’affectation de nos terres, aux fins d’Elevage à des riches propriétaires, éleveurs venus du Tchad, de la RCA et des autres régions du Cameroun.
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
J’ai très respectueusement l’honneur de vous rendre compte en ma qualité d’Elite Mboum de première heure et d’ex député de Touboro, des faits ci-dessus évoqués en objet. Nous constatons tristement et impuissamment tous ces faits, tout en les déplorant et en les dénonçant, car ils constituent des atteintes aux violations constitutionnelles et institutionnelles graves faites à un Etat de droit posées par Sa Majesté Aboubakary Abdoulaye, homme imbu d’autorité qui s’impose le respect par la corruption, la pratique de la vertu, en mettant à la disposition des gens de faible esprit, des espèces sonnantes et trébuchantes, issues des ses différents biens mal acquis, simplement pour les départir de leur honorabilité, avec pour objectifs précis : réaliser ses rêves.
Excellence Monsieur le Premier Ministre, donneriez vous un seul instant, votre caution à cette pratique mafieuse, tant décriée et combattue par d’éminents Chefs d’Etat et de gouvernement, y compris le nôtre, de l’existence des deux catégories des Camerounais où l’application des lois, resterait soumise au gré de l’application de chacun, tel le cas que nous traversons, où les manquements à la règle ne seraient pas sanctionnés de la même façon par tous, où les uns et les autres selon qu’ils soient puissants ou misérables se verraient juger de façon différente ? Qu’est ce qui justifie à ses yeux, les droits spéciaux qu’il s’efforce de les conserver ? Non ! Il est vraiment clair qu’aucune des questions posées n’est susceptible des justifications conséquentes et acceptables.
Le maintien d’un tel système de collaboration, fortement mis en place, dans un Etat de droit, des siècles durant, au détriment des peuples Mboum et des peuples de la Région, contraire à l’affranchissement total des peuples colonisés, apparait dès lors comme une insulte, un ignominieux esclavage contre l’humanité tout en entière.
Ce bras de fer, qui se traduit par ce refus de coopérer, en s’opposant aux décisions issues des nos institutions, sape l’Etat de droit.
Bien qu’il soit membre du parti au pouvoir, le gouvernement lui, est et doit rester le gouvernement de la République et non celui du parti, encore moins celui d’un individu, pour prétendre jouir du culte de l’impunité. Cela ne se justifie pas ; nul n’est au dessus de la loi.
Le bon militant doit à travers ses actes diffuser l’esprit démocratique autour de lui et combattre la dictature et le tribalisme sous toutes les formes par tous les moyens.
Par souci d’équilibre, de justice sociale, en réparations des erreurs du passée, caractérisées par une marginalisation à outrance, imposées aux peuples Mboum, pour les écarter de répondre présents aux futures consultations qui s’annoncent, le Président de la République, homme visionnaire et pragmatique avait crée par décret quatre chefferies en 1984, premières années de son mandat, dés son accession à la magistrature suprême.
Le monarque de Rey, congénitalement de père en fils, animé par cette folie de grandeur, de cette fibre tri balistique à revendre, s’est saisi de cette opportunité pour prétendre bâtir son sultanat, aux mépris de la volonté affichée du chef de I ‘Etat d’en découdre avec l’injustice. ll a ensuite décidé d’installer à la tête de chaque structure ainsi créé ses propres fils.
Comment peut-on vouloir refuser à ces peuples Mboums et peuples de la Région à disposer d’eux-mêmes de leur liberté qui, pourtant reste et demeure un droit naturel inaliénable quels que soient les obstacles ?
Comme on peut s’y attendre, le Président de la République à l’écoute de son peuple, dès qu’il a été saisi de cette force, de cette intention tordue du monarque, s’en est pris aux acteurs corrompus. Ces responsables des pouvoirs publics, auteurs de cette force, ont été simplement démis de leurs fonctions. Les peuples Mboum et peuples de la région, lui restent reconnaissants.
Excellence, permettez à ces peuples qu’ils le matérialisent en actes.
Excellence monsieur le PM, plus endurci qu’hier, son fils sa majesté Aboubakar Abdoulaye habité par des mauvais mœurs terroristes à lui légués par ses parents entend poursuivre leurs œuvres sataniques, en s’avançant à contre courant de l’histoire. Membre du bureau politique d’un si grand parti et de surcroit, parti au pouvoir, il aurait pu servir de modèle d’exemplarité dune vie politique réussie, et faire honneur à ce parti (qui l’a grandi). Mais il se trouve qu’il a du mal à se défaire des ses vieilles habitudes du passé, aux pratiques d’un style moyenâgeux, transmises de père en fils. Ce qui l’amène à vouloir transformer le jour en nuit et la nuit en jour, à travers ses actions désordonnées et ses tentatives avortées à vouloir faire retirer cet arrêté libérateur pour les populations autochtones, qui circonscrit son rayon de commandement à l’arrondissement de REY-BOUBA.
Quoi de plus naturel !, cela fait pourtant partie de la guerre psychologique, avec toutes les amplifications que cela implique, que d’ordonner le retrait de ses troupes en terrain conquis, sources de toutes nos souffrances et de nos malheurs et se remettre en cause, pour accepter la volonté du peuple, source d’une unité plus responsable et plus viable ?
La restriction des libertés dont nous sommes victimes ne nous honore point, car la répression touche à la fois les collectivités et les individus. Le collectif des jeunes de Touboro est saigné par cette répression barbare, ces jeunes désavouent cet extrémisme dont ils sont victimes.
Ce monarque ferait mieux de jouer son rôle de mandateur et de médiateur de ce peuple que de vouloir persister à jouer au dictateur.
Excellence, que les esprits pervers le sachent, qu’ils ne doivent pas conduire votre gouvernement en bateau, car il n’est pas possible d’effacer l’histoire d’un peuple, encore moins détruire ses traditions, ses us et coutumes par le transfert et le maintien d’une idéologie conquérante et infantilisante.
Notre gouvernement ayant pris le pouls de l’évènement a répondu présent, en érigeant certains villages en chefferies de 2ème degré, il y a de cela des années, mais ces chefferies n’ont jamais été pourvues.
Ce constat est sans appel et mérite considération. Ce refus de facilitation pour achever l’action du gouvernement, n et pas seulement grave, c’est méchant, c’est injuste, c’est malhonnête et c’est inapproprié. Ces faits pris parmi tant d’autres, illustrent es sentiments de frustration et d’humiliation, subis par ces peuples, traités comme des parias de la société, couverts du sceau de l’opprobre, face aux membres de la monarchie, jugés seuls capables à prendre des décisions et d’assumer des responsabilités.
Si le hasard de l’histoire ou du destin a voulu que nous soyons précisément nés au Cameroun et plus particulièrement dans le Maya Rey et non pas ailleurs, c’est sans aucun doute, parce que c’est à cet endroit que le destin a besoin des nos compétences, de notre génie, de notre art.
Nous y sommes et nous sommes jugés aptes à bâtir un Mayo Rey plus juste que celui que nous avons trouvé, afin de, le transmettre aux générations plus enrichies.
Notre devoir est de tenir ferme pour l’élever notre côté du Cameroun. Il ne doit pas tomber à cause de nous, à cause de notre démission, à cause de notre lâcheté, à cause de notre fuite ; conscients et convaincus que les générations futures doivent pouvoir s’inspirer des nos expériences, de notre lutte pour qu’elles, aussi, puissent continuer leur mission. Ce faisant, elles nous rendront immortels, parce que notre œuvre, aura survécu à notre pourrissable chair. Aujourd’hui plus déterminés qu’hier, nous restons fermes et déterminés à détruire ce code social et politique, établi à leur convenance qui n’est que l’émanation du despotisme féodal ou les acteurs d’obédience Peul Yillaga, animés par cette volonté farouche de régner, et de commander selon les méthodes sultaniques faisant usage de toutes les voies pour asseoir leur domination aveugle, ne respectant pas les valeurs essentielles, propres à un état de droit.
Le processus de dépossession du pouvoir des Chefs
traditionnels/autochtones va naître à partir des années 1960, imposé et rendu effectif par le Monarque. Ces Chefs autochtones vont perdre leurs prérogatives, auprès de leurs administrés. Seuls les dogaris, recrutés parmi les Tchadiens et les Centrafricains seront respectés, car ils représentent le monarque partout. Les Chefs autochtones qui s’entêtent, ou qui n’acceptent pas leur soumission auprès des dogaris sont demis de leurs fonctions et prérogatives des Chefs.
Le Bellaka Mbéré, de mémoire, empruntera le chemin de l’exil et son fils Aliou destitué comme son père, se verra interdit de séjour dans le Mayo Rey. Ce fut par la suite, le règne des rois et Chefs fainéants.
L’histoire a d’avantage observé passivement la manifestation désordonnée de cette violence faite aux Mboum. On assiste dès lors à une décadence totale, à une déchéance extrême des traditions propres aux peuples Mboum. Ce poids excessif d’une cour féodale, formant écran, freinera l’affermissement des nos Chefs traditionnels autochtones qui, n’exerçant qu’un pouvoir réduit sous la tutelle du monarque.
L’intronisation d’un chef autochtone ne sera viable et reconnue qu’a la seule volonté du Monarque.
Le peuple Mboum paiera lourd le prix de ce défi des défections, dans la désignation de ses chefs, qui en plus doivent subir les épreuves de prestation de serment sur le coran, qui exigent fidélité sans faille des ceux-ci auprès du Monarque.
Le monarque peut donc faire et défaire tout Chef autochtone. On comprendra donc le malaise et l’émotion qui règnent depuis un certain temps, à l’effet de pourvoir la chefferie de 2ème de Mbang Rey.
Ce Chef autochtone s’est fait très vite remarquer par ses revendications et la dureté de son caractère. Ses geôliers savent qu’il n’a pas parlé sous la torture et ne s’est jamais prêté à M prestation de serment sur le coran.
Il est clair que pour le tribaliste, que représente le Monarque, le seul mobile de toute action ne vise en dernière analyse que le seul intérêt de sa tribu, c’est la raison pour laquelle nous lançons ces cris d’alarme à qui de droit afin que nous ne revenions pas à la case de départ, tels les fâcheux évènements de 1984 vécus pour les mômes causes qui ont endeuillé les populations autochtones et les membres de la monarchie. Un adage dit que : « des mêmes causes produisent les mètres effets ».
Et tout dernièrement, ce qui a failli encore coûter des pertes en vies humaines, quand le tribalisme a poussé le Monarque à imposer aux peuples autochtones Mbérés d’abandonner leur mosquée construite au coût évalué à plus des 40 000 000 (quarante millions) FCFA, pour la célébration de la prière de vendredi, tout en leur exigeant en leur imposant plutôt d’accomplir celle-ci, dans une petite mosquée construite par les peuls, dans un même village. Mbang Rey est un village crée par les peuple Mboum Mbéré et non pas par les peuls. Pour des raisons de cohabitation de parfaite symbiose, nous leur avions cédé nos terres pour leur habitations, es rejets de nous devenons les rejets de la société chez nous. Le tribalisme tue la construction d’une nation est bel et bien l’ennemi numéro un de la nation.
Le tribalisme demeure l’une des preuves irréfutables de notre inclination à toujours stagner, à ne jamais tendre vers le progrès véritable. Il est impératif, pour les camerounais dignes de bonne foi de le combattre, sous toutes ses formes.
Nous pensons que la seule formule logique qui s’impose, aujourd’hui dans le Mayo-Rey aura pour socle, la justice sociale, qui certes générera une paix véritable et durable, laquelle paix, prétendent tous les grands de la terre ; et d’une indépendance dans une franche amitié où s’entend union des peuples libres dont les conditions et la structure respecteront les us et coutumes des autochtones.
Permettez de souffrir en lisant ce récit, Excellence Monsieur le Premier Ministre, ce bref retour à l’histoire qui a valeur pédagogique et qui va vous peindre,
Ce triste tableau des nos souffrances, qui ont provoqué des déchirures dans nos coeurs, difficiles à cicatriser pour les générations présentes.
En 1930, la dynastie régnante originelle Mboum Mbéré était dénommée dynastie « EAU », appelée ainsi dû aux épreuves durement éprouvées lors des traversées des fleuves rencontrés, au cours de leurs migrations.
La société était patrilocale, les rois des Mboums, appelés Belaka, étaient choisis parmi les princes de sang selon un rituel conforme à leurs us et coutumes.
Le monarque de Rey, se trouvant en présence d’une société organisée et structurée va tout faire pour la déstabiliser, en imposant par la force, un système d’intronisation où la société change le cours de l’histoire pour devenir matrilinéaire.
Cependant, la coutume, elle, continuera d’évoluer dans le sens paternel. Cette déstabilisation va entrainer la chute d’une société, patrilocale au profit de la société matrilinéaire, d’où naîtra la dynastie dénommée « feu » qui devient la régnante, brisant nos traditions. Des divisions vont naître. D’un côté les nostalgiques pour une société originelle et d un autre côté, les réformateurs, pour l’adoption d’une nouvelle forme de société imposée. Que l’ordre de notre tradition soit rétabli.
Dès 1960, le Monarque va organiser des tueries en cascades, et des déportations de tous les Belakas qui s’opposent à son nouveau système d’organisation.
Et en 1993, le Chef Mboum de Mbang Rey, va vivre le même scénario de déportation par le Monarque, pour avoir prétendu s’opposer à ce système.
En 2012, un prince de Mbang Rey, en la personne de Mohamadou monte au trône. L’insomnie gagne toute la communauté Mbére. Leur seul souci est qu’il soit préservé de la dépossession de son trône par le Monarque comme son frère l’a été, et que l’Administration entérine les décisions prises selon les us et coutumes, des Mboum-Mbéré.
I- Cette déstabilisation va entrainer d’importants bouleversements dans le comportement de la société.
Voit le jour, un principe religieux selon lequel, tout souverain était aussi et en même temps, un chef religieux ou au moins le défenseur d’un ordre spirituel. Ce principe plonge dans les calendes grecques, la laïcité de l’Etat de droit. Le monarque s’arroge ce privilège et donne le sentiment intense d’assister à une décadence totale, à une déchéance extrême de la société, qui ne peut être dépassée et qui annonce la fin du temps.
Ce qui le fait rêver, vivre une époque d’où avaient disparu les savants et où dominaient les ignorants, d’où avaient disparu les saints et où émergeait la lie j d’où avaient disparu les gens loyaux et où on ne trouvait plus que les traites... un monde plongé dans l’obscurité de l’ignorance et de l’erreur, défiguré par les innovations blâmables et les passions, et rempli par l’injustice, l’iniquité, le désordre et les troubles, tel est le visage désolant que nous fait vivre le Monarque.
Et dans ce nouveau credo, il occupe la troisième place, après Dieu et le Prophète et à ce titre, on lui doit une obéissance totale et aveugle.
Il est Imam et à ce titre, ne peut être qu’infaillible pour pouvoir extirper l’erreur, car on n’extirpe pas l’erreur par l’erreur. Il détient la vérité, prétend-t-il.
Il était inconcevable qu’un esclave s’affranchisse de l’exploitation servile de son maître disait-il.tel l’objectif que se sont donnés de Père en fils les différents Monarques de Rey, habités par ces mœurs terroristes, avec pour seul but de maintenir ces populations dans le sous-développement, la misère, la division, pour bien les dominer, les exploiter et les piller à volonté.
C’est que la paix n’a pas pour tous, ceux qui entourent le monarque, la même signification et les raisons de la vouloir ou de ne pas la désirer sont diverses.
Il faut donc, se souvenir de tout cela pour comprendre l’action du Monarque, sa Majesté Aboubakary Abdoulaye et l’apprécier à sa juste valeur,
Ce rituel et cette référence au passé, maintenaient un réseau de cohésion parmi les dignitaires de la cour, liés par un pacte de sang, en donnant forme à la loi.
Face donc à ces crises sociales auxquelles se greffe le phénomène des coupeurs de route, ne pouvant que féconder d’autres scandales, tel le braconnage des nos pachydermes, avec la bénédiction du Monarque il ne nous reste que des yeux pour pleurer la disparition programmée des nos grandes espèces qui faisaient notre fierté, et dont, aujourd’hui nous assistons impuissamment à la folie meurtrière de cet homme et à son ingratitude caractérisée à priver les générations futures à être les témoins de l’histoire de l’existence des éléphants, sur nos terres.
Au passage, nous soulignons l’abandon des nos communes dont la gestion laisse à désirer. Une gestion calamiteuse, familiale et mafieuse, surtout de la commune de Touboro.
Certains des responsables désignés pour remplir les fonctions de Maire, ne savent ni lire, ni écrire donnant libre cours, au Monarque de puiser nos biens, acquis après tant de sacrifices ; par les achats des vieux véhicules, factures et payés au prix des véhicules neufs, assortis des maisons ; vous comprenez donc la suite, où ces sommes faramineuses sont détournées pour couvrir les intérêts personnels de la monarchie au détriment de la Commune.
Les contrôles sont quasiment inexistants. En l’an 2009, une mission de contrôle supérieur de l’Etat se signale à Touboro. Le Maire prit de panique, mettra tout en œuvre pour solliciter rapidement les concours du vrai Maire, qui n’est autre que le Monarque, afin que le contrôle n’ait pas eu lieu. Les contrôleurs sur instructions de la hiérarchie vont regagner Yaoundé via Rey-Bouba, pour aller émerger à la mangeoire. Sinon qu’est ce qui peut empêcher à celte mission de controle1 descendue une fois sur Touboro, d’accomplir sereinement ce dont elle est venue et sensée remplir.
Nous regrettons de tout cœur, car à regard de tous, des mesures arbitraires, telles que le maintien autoritaire au-delà de l’engagement aient été prises pour bloquer tout contrôle de la gestion mafieuse de cette commune.
Des conséquences liées à la déstabilisation, touchent l’agriculture.
Propriété des ancêtres dispa2 rus, la terre est un bien indivis de la Communauté Mboum et son gérant éminent le roi (Bellaka), garantit l’inaliénabilité. Ce n’est donc pas me répéter que d’affirmer haut et fort que le tribalisme a déstabilisé cette société, qui a mis des siècles durant a se construire autour d’un idéal ; le culte de l’attachement à la terre qui est la mère nourricière chez les Mboum.
On ne convoite pas nos terres autrefois, sans encourir des risques graves. Cette doctrine de la terre avait élis droit de cité au sein de la communauté Mboum, qui faisait d’elle, le grenier en produits vivriers des populations du septentrion ; nos populations inondaient les villes et campagnes du septentrion en produits vivriers. Ce passé glorieux va devenir un cauchemar ; ces paysans du Mayo Rey, traversent des moments difficiles ; leurs cultures constamment dévastées par ces grands élevages, des riches propriétaires éleveurs qui affirment haut et fort, qu’ils opèrent avec la bénédiction du Monarque.
Le monarque est conscient d’abus pratiqués en son nom, il ne peut les réprimer, il peut justement sortir le meilleur, comme le pire. Pourquoi ne fait-il pas ? Parce que le tribalisme a gagné le corps social ceci peut nous entrainer à glisser facilement vers la délation, l’inquisition, l’anarchie et toutes les formes de violence et de démagogie.
Aidez-nous à nous en sortir, nous avons la volonté pour le faire.
Ngaoundéré le 24 Juillet 2012.
KOULAGNA NANA,
Elite Mboum et Ex-député de Touboro
Tél. : 95 40 79 63