dimanche 25 décembre 2011
L’un des membres du collectif français « Sexion d’Assaut » s’est livré à nos confrères de Mutations lors de leur premier séjour au Cameroun.
Qui se cache derrière Sexion d’assaut ?
Sexion d’assaut est en fait un groupe de camarades. Bien plus, une bande de copains d’enfance. Nous nous connaissons depuis que nous sommes tout petits, parce qu’ayant grandi ensemble dans le 75ème arrondissement de Paris en France. Nous sommes un groupe composé de huit membres. Nous avons commencé le rap très tôt, alors que nous n’étions encore que des enfants. Nous faisons de la musique urbaine, un style musical qui nous correspond le mieux. Au départ nous étions au nombre de vingt cinq, mais au fil du temps, il y a eu des mutations et aujourd’hui, nous ne sommes plus que huit. Un collectif de rappeurs qui se résument à : Maître Gims, Maska, Doumams, Barack Adama, Petrodollards, Mesrimes, Jerizoos et moi, Lefa, bien sûr. Nous sommes tous Français, mais d’origine sénégalaise, guinéenne, congolaise, malienne, guadeloupéenne, bref un mélange d’un peu de tout.
Qu’est-ce qui est à l’origine de cette réduction des membres du groupe ?
La raison est très simple : certaines personnes ont emprunté d’autres voies, d’autres carrières. Le groupe comptait vingt cinq membres au départ. C’est-à–dire quand le groupe se mettait en place. Mais au fil des années, sans compter les difficultés qui allaient avec, certains membres ont choisit d’autres chemins. Nous sommes restés au nombre de huit. Et les huit membres que vous avez devant vous aujourd’hui, représentent le noyau.
Comment se déroule le travail au sein de cette grande équipe ?
Le travail au sein du groupe est bien organisé. Il n’y a aucune chanson qui soit enregistrée sans l’accord de tout le monde. Mais il est important de le mentionner, c’est Maska (le blanc) qui écrit les textes de nos chansons. Textes qu’il soumet à l’ensemble du groupe. Moi, j’arrange. Autrement dit, je modifie tout ce qui doit l’être. Barack Adama lui, choisit les sons. Maître Gims est le seul de notre groupe à chanter. Il n’y a que lui qui pousse véritablement la chansonnette. C’est donc lui qui fait les refrains des chansons et nous, on se contente juste de rapper. Toujours est-il que, tout le monde y met du sien pour avoir quelque chose de bien à proposer à nos fans et aux mélomanes. Et c’est souvent difficile surtout lorsqu’on cherche à s’accorder. Et ce n’est pas rare de se retrouver à parler fort. Parfois, on crie même. Mais on parvient toujours à s’entendre.
C’est la première fois que vous veniez au Cameroun. Mais qu’est-ce que vous savez de notre pays ?
C’est vrai que nous avons fait pas mal de pays de l’Afrique mais jamais le Cameroun. Effectivement, c’est la première fois pour nous de fouler le sol camerounais. Et ce que l’on sait des Camerounais, c’est que ce sont des fêtards et on a bien pu s’en rendre compte. Par ailleurs, on connaît des rappeurs camerounais qui excellent dans ce domaine en France.
Propos recueillis par Marthe Ndiang (Mutations)