samedi 30 juillet 2011
Christophe Sielenou est décédé des suites d’un arrêt cardiaque dans la nuit du 25 au 26 juillet 2011.
La nouvelle de la disparition du magistrat municipal a mis un terme au séminaire de formation des acteurs du développement local, initié par lui, en son temps. Et qui a mobilisé depuis le 25 juillet 2011 les conseillers municipaux et des membres de la société civile, autour du thème. Le développement local : un processus participatif.
Les travaux qui ont été ouverts ce jour par le préfet du Haut Nkam, Haman Dahirou et qui devraient s’achever le 27 juillet 2011, se sont déroulés en l’absence du défunt. Qui selon certaines indiscrétions était malade. Sa mort sonne ainsi le glas d’un conflit ouvert qui l’opposait depuis quelques temps aux conseillers municipaux de la commune. De sources, lors des sessions des conseils municipaux du 29 avril et 13 mai 2011, consacrés à l’examen du compte administratif 2010, la majorité des conseillers refusent de le valider. Au motif d’irrégularités observées dans la gestion des comptes produits par des techniciens mobilisés pour la cause. « Les documents présentés ont fait ressortir un excédent budgétaire de 82 122 435 fcfa. Alors que les relevés bancaires de la commune au 31 décembre 2010 présentait plutôt un solde de 71 000 000 fcfa. L’écart de plus de 11 000 000 fcfa n’a pas pu être justifié aux conseillers municipaux par le maire. Chose que nous n’avons pas voulu entendre. Nous avons donc qualifié cette situation de détournement de fonds publics de la part du maire », confie un conseiller municipal. Le conseil municipal extraordinaire convoqué en date du 10 juin dernier par le préfet du Haut-Nkam pour trouver une solution à la crise, s’est achevé par un fiasco. Les deux parties ne pouvant pas s’entendre sur l’affectation de l’excédent budgétaire. Sur-le-champ, un autre conseil est convoqué pour le 24 juin 2011. A ce jour, il ne peut pas se tenir faute de quorum. Le lendemain, l’illustre disparu se sentant menacer, organise une rencontre avec certaines autorités traditionnelles de l’arrondissement de Kekem pour dénoncer le complot dont il fait l’objet. « Après l’avoir écouté, un des chefs lui confie qu’il vit ses derniers jours à la tête de la mairie », déclare un conseiller municipal. Le maire qui rentre ainsi dans l’éternité, est à son 2è mandat à la tête de la commune.
Par Azap Ndongo