samedi 30 juillet 2011
Les 21 et 23 juillet 2011, la 4ème édition du « Mboa come test » s’est officiellement ouverte respectivement à Douala (Douala Bercy) et à Yaoundé (complexe la gaieté à Bastos). Le festival va s’achever le 03 septembre 2011.
Une grande première. Le festival « Mboa come test » étend ses ailes jusqu’à Yaoundé. C’est l’innovation de cette 4eme édition. Le promoteur de l’évènement, Tony Nobody donne les raisons de cette extension : « Nous avons constaté les années précédentes, une forte demande du côté de Yaoundé. C’est pourquoi nous avons pensé cette année organiser une autre compétition de ce côté-là ». Le « Mboa come test » est un festival de musique urbaine qui met en compétition des jeunes talents en herbe. Cette année encore, les candidats seront évalués sur des disciplines dérivées du hip-hop. Il s’agit du rap come test, de la danse come test, de miss come test et de dj come test. Le « mboa come test », c’est aussi le grand rendez- vous annuel des stars du hip- hop, du r&b, et du rap camerounais. Pour cette édition, les invités prestiges tels que Krotal, Lord Eriko, Terror, Boudor, Jay N, Valsero, X Maleya, Bashirou, Virus, 20 cent, Ebène, One Face, Djah, Baam, Missa lady B, Parol…sont vivement attendus.
L’événement est soutenu par Mtn et la chaîne de télévision Trace à travers le programme « Trace urban ».Conscients de l’ampleur que prend l’événement au fil des ans, ces derniers ont mis le paquet. La dotation est passée de 1 million la première édition à 5 millions cette année. Et pendant le temps (huit semaines) que va durer la compétition, les spectateurs gagneront des casquettes, des pochettes téléphones, porte-clés, t-shirts, packs Mtn, des crédits de téléphones et même des I-phones via des tombolas. Les heureuses élues du concours des miss à la finale nationale le 03 septembre 2011 auront la charge de gérer la gamme des produits « mboa » et de son magazine de mode. Les vainqueurs de chant et de danses pourront éventuellement être produits selon les talents des artistes vainqueurs « il faut que les gens comprennent que la fait de gagner une compétition ne veut pas dire qu’on a du talent. La vie d’artiste, c’est toute une culture » a laissé entendre le directeur du festival, Richard Mani Bomback. Surtout qu’à l’avance, les promoteurs de l’événement ne signent aucun contrat de production avec les compétiteurs en cas de victoire « c’est par souci de donner une issue à nos jeunes frères que nous les accompagnons. C’est une famille ! », renchérit Tony Nobody.
C’est cet esprit qui prime également au sein du « Blaxity », la communauté qui organise l’événement. C’est une structure qui, à en croire la présidente Jacky Tonyè, s’est forgée en réponse au vice et l’ennui qui caractérisent la jeunesse de notre pays. « Certains sont arrivés comme des enfants de la rue, aujourd’hui, on les compte parmi des animateurs, des photographes, des rappeurs, des graphistes… », se félicite la présidente du Blaxity. C’est cette vision de la vie que Nobody et son équipe veulent inculquer à la jeunesse camerounaise à travers des événements du genre. Ce dernier prévoit d’ailleurs des minutes d’éducation axées entre autre sur l’abus d’alcool, la sexualité, le tabac et les études pendant le festival. Une minute d’éducation au patriotisme serait aussi intéressante. Le concept Blaxity essaie déjà de le faire avec l’émission Mboa sur Canal 2 international, et la cérémonie de récompense, « Mboa hip- hop awards ». Les participants malheureusement continuent de se coller des pseudonymes calqués sur des noms des stars américaines.
Par Adeline Tchouakak(Le Messager)