jeudi 13 mai 2010
L’office inter-religieux marquant le début du programme officiel des manifestations des cinquantenaires s’est déroulé hier. Le ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya représentait le chef de l’Etat.
La mosaïque fut à l’image même du signe sous lequel le Comité national d’organisation (CNO) a voulu placer cette célébration des Cinquantenaires. Un reflet de la diversité culturelle du Cameroun, fondue dans l’unité et la paix qui sont le socle de son développement. Pour ouvrir les manifestations de cet évènement d’envergure, le CNO a choisi de le remettre à Dieu, à travers l’office inter religieux qui a réuni hier, autour de l’autel de célébration aménagé pour la circonstance au palais des ports de Yaoundé, pas moins de sept obédiences religieuses et une trentaine d’officiants. Les religieux musulmans emmenés par le Grand Imam de Yaoundé Cheikh Ibrahim Moussa, la Presbyterian Church Cameroon conduite par le Révérend Fomuso Buma-Foncham Henri, l’Eglise évangélique et son président le Révérend Batome Henga Issac, l’Union des églises baptistes du Cameroun portée par le Révérend Timothée Bouba Mbima, l’Eglise presbytérienne emmenée par son Secrétaire général le Réverend Samuel Bikoï II, la confession Orthodoxe représentée par Mgr Gregorious Stergiou son archevêque, et bien entendu l’Eglise catholique conduite par le nouveau président de la Conférence épiscopale Mgr Joseph Atanga. Du beau monde dans l’assistance également, puisqu’aux côtés du représentant du chef de l’Etat Marafa Hamidou Yaya et de Martin Belinga Eboutou, président du Comité national d’organisation des activités des Cinquantenaires, de nombreux membres du gouvernement, directeurs généraux de sociétés et personnalités du monde universitaire, ont fait le déplacement.
Brèves mais fortes par leurs messages respectifs, les différentes prédications qui se sont enchaînées ont exalté différents acquis de ces cinquante dernières années (paix, progrès, intégration, solidarité, etc.), mais surtout imploré la grâce de Dieu afin qu’il comble le Cameroun de ses bienfaits, et l’accompagne dans la consolidation de ces valeurs, sur le chemin de son développement. Des prières appuyées par les chants de chorale et les rites processionnaux comme la cérémonie de la lumière conduite par Mgr Tonye Bakot. L’archevêque de Yaoundé qui a souhaité qu’à travers ses dix jeunes, représentant les dix régions du pays et portant chacun une bougie, « Christ soit la lumière qui éclaire notre nation ». Les femmes, la jeunesse, les couches sociales défavorisés, les martyrs de la patrie ou encore le président Paul Biya et son épouse, ont également fait l’objet d’intentions de prières. « Paris vaut bien une messe », disait le roi Henri IV pour souligner la nécessité du socle religieux dans tout grand dessein. Le Cameroun cinquantenaire aussi, assurément.
Par Eric ELOUGA (CT)