LADY PONCE « MON HISTOIRE EST CELLE D’UNE FEMME QUI SE RETROUVE COINCEE DANS UN SUJET QUI N’A PAS DE SENS »

Bonjour Lady Ponce, un petit mot sur vous à l’intention de nos lecteurs ?

Merci, Je suis Lady Ponce de nom d’artiste. Mon nom est Ngono Adèle Rufine. Je chante depuis la naissance, car, vous ne le savez sans doute pas, quand un enfant naît, il commence à pleurer et les premiers pleurs d’un enfant constituent pour moi une chanson. J’ai aussi beaucoup apprise de ma maman car elle était une grande animatrice des réunions et elle m’amenait souvent. Quand elle était absente, je chantais à sa place. Voilà, pour tout dire, je suis née dans la musique et chante depuis mon enfance.

Etes vous satisfaites de votre prestation de ce soir (06 /12/08 ndlr) ?

Je suis grandement satisfaite car, apparemment, tout le monde a trouvé son compte et tous étaient très sympas envers moi

Qu’est-ce que ça vous fait d’entendre votre chanson sur toutes les lèvres aussi bien dans la rue que sur la scène ?

Ça me fais chaud au cœur et me réconforte dans mon travail. Je comprends par là, que mes œuvres sont appréciées. Je comprends aussi qu’il faut continuer à travailler pour ne pas décourager ce public.

Qu’est-ce qui, selon vous, a fait le succès de votre première expérience discographique ?

Je pense qu’il y a derrière mes premières expériences discographiques tout un programme, les compositions, les arrangements, la voix, sans oublier la petite formule que mes fans adorent à savoir " Le ventre et le bas-ventre… ". Tous ces éléments réunis en plus du public, ont permis d’avoir le résultat que vous connaissez tous.

A quand remonte votre dernière prestation à Bruxelles ?

Je tiens ici à souligner que c’est la première fois que je me produis à Bruxelles et comme nous avons l’habitude de dire, ce premier essai pour moi a été un succès.

Où habite effectivement Lady Ponce ?

Je suis basée à Yaoundé mais je travaille dans tous le Cameroun et partout où je suis invitée.

Semblerait t-il que dans votre deuxième album vous parlez beaucoup de votre vécu quotidien...

Mon histoire est celle d’une femme qui se retrouve coincée dans un sujet qui n’a pas de sens, sans tête ni queue et à la fin, qui dit à sa maman qu’elle voudrait reprendre sa vie. Et sa maman de lui répondre qu’elle est libre de reprendre sa vie. C’est ainsi que je décale pour reprendre ma vie. On peut bien « couper et décaler » mais ce qui important c’est d’avoir un homme à qui on peut se confier. Pour conclure, c’est bien d’avoir un homme qu’importe sa carrure car, vous allez toujours rester à deux.

Qu’est ce que Lady Ponce pense de la nouvelle société des droits d’auteurs la Cameroon Music Corporation (CMC) au Cameroun ?

En ce moment, je ne peux pas me prononcer là dessus car, cette société est encore jeune. On attend voir ce qu’elle nous réserve.

Lady Ponce, il y a eu des élections assez chahutées au niveau de la CMC, qu’elle a été votre point de vue là-dessus ?

Personnellement, je ne me suis pas occupée de cela car, je ne m’y connais pas très bien au niveau des droits d’auteurs. Mon opinion là-dessus, je peux dire que la CMC n’est pas la maison de qui que ce soit. A mon avis, si Madame Odile Ngaska a été élue, tout ce que nous pouvons lui donner, c’est le soutien nécessaire pour qu’elle réussisse. Il ne faut pas que le camerounais reste à critiquer. Avant c’était Sam Mbendé, nous l’avons tous soutenu. Aujourd’hui c’est Madame Odile Odile Ngaska. Si nous mettons tous la main dans la patte, tout marchera. Le problème de fond qui se pause c’est que cette structure est gérée par un artiste et certains se disent qu’elle a chanté plus que qui etc…Ce qu’on oublie c’est que nous sommes là pour les droits d’auteurs. Je me dis qu’il faut qu’on arrête à critiquer et qu’on se concentre pour l’aider à travailler.

Vous êtes donc contre un artiste à la tête de la CMC ?

Je suis effectivement contre le fait que la gestion des droits d’auteurs soit confiée à un artiste. Je préfère une personne neutre dans la musique qui a étudié le droit et plus précisément les droits d’auteurs. Chaque fois qu’il y aura un artiste qui va gérer les droits d’auteurs, il y aura toujours des rivalités entre les artistes.

Quel est l’état de santé des relations entre Lady Ponce et d’autres artistes Camerounais ?

Lady Ponce n’a jamais eu de problème avec un artiste camerounais. Nos relations sont celles de la convivialité, d’entraide et de travail.

Un dernier mot…

Je vous remercie pour l’opportunité que vous m’avez offerte pour m’exprimer dans votre journal. J’exhorte aussi en passant toute la diaspora camerounaise à continuer à travailler dur, à ne pas oublier leur famille au pays ...

Camer.be : Entretien réalisé par Hugues SEUMO