mardi 5 mai 2009
L’ancien responsable de Canal2 à Yaoundé parle de ses missions à Vox Africa
Certaines informations persistantes font état de votre démission de Canal2 international : qu’en est-il ?
Pour ce qui est de ma démission de canal 2, je confirme cette information. Mais avant toutes choses, je tiens à préciser que la séparation s’est déroulée sans problème. J’ai discuté avec mes patrons, et je tiens à remercier M. Chatué et M. Joseph Fotso pour leur compréhension. Vous savez, ça n’a pas été une décision facile à prendre pour moi car Canal2 est la chaîne qui m’a révélé. Je peux dire que cette chaîne m’a tout donné. Donc, mon départ n’a pas été une décision facile mais comme la mobilité pour moi est essentielle et surtout que je rêvais d’autres choses, j’ai dû partir. Je n’irais pas jusqu’a dire que mes patrons m’ont donné leur bénédiction, mais je pense qu’ils m’ont compris. Surtout que durant tout le temps qu’on a passé ensemble, j’ai toujours été loyal et j’ai toujours donné le meilleur de moi-même. Nous gardons le contact et il n’est pas exclu une collaboration avec canal2 plus tard. Je reste confiant. Je sais que Canal2 fera son chemin car je n’étais pas indispensable et en plus, il reste beaucoup de compétences sur qui la chaîne peut compter.
Vous démissionnez pour prendre du recul ou pour vous lancer dans une autre aventure ?
Pour les deux raisons en même temps. Je souhaitais depuis quelques temps déjà me retirer un peu pour réfléchir sur ma carrière, et une proposition qui correspondait à mes ambitions personnelles et professionnelles m’a été faite. J’ai donc dû remettre à plus tard mon recul pour tenter un nouveau challenge. Je suis quelqu’un qui aime prendre des risques. Car, comme on le dit qui ne risque rien na rien.
Concrètement, quel va être votre nouveau travail et avec quels moyens ?
Je me suis engagé avec Vox Africa, une chaîne de télévision panafricaine basée à Londres. Je dois conduire l’implantation de la chaîne dans la sous région Afrique centrale. Pour ce qui est des moyens, ils existent et sont de différents ordres. C’est un défi immense qui s’offre à moi. J’en ai conscience, mais la vie pour moi est une succession de défis. Et les défis, on essaye de les relever parfois sans succès, parfois avec succès. Donc, je prends mes nouvelles responsabilités comme un défi difficile, certes, mais pas insurmontable.
Ne redoutez-vous pas le saut vers l’inconnu ? Vous partez d’une télé où vous étiez une star vers une espèce d’anonymat...
Tout d’abord, je pense qu’on ne peut pas véritablement dire aujourd’hui que vox Africa est une chaîne anonyme, car elle diffuse déjà dans presque tous les coins du monde et s’impose déjà comme la voix de l’Afrique profonde en Occident et dans plusieurs pays en Afrique. C’est vrai qu’au Cameroun elle n’a pas encore atteint le niveau de Canal2, mais elle est présente dans les ménages à travers le câble et sa marge de progression est bonne et va sans doute s’améliorer dans les jours à venir. Je suis sûr que vox Africa c est la chaîne panafricaine de l’avenir. Son potentiel est énorme et ses ambitions légitimes. Et c’est aussi pour cela que j’ai accepté le challenge.
Propos recueillis par Brice R. Mbodiam(Mutations)