mercredi 1er juin 2011
L’expert en communication revient sur les défaillances des sites internet de certains ministères clés de l’économie camerounaise et présente certaines conséquences.
Quel est le regard que vous jetez sur les sites web de certains ministères comme ceux en charge du commerce, de l’agriculture ou des finances..., sur le plan des contenus ?
C’est un regard très critique que je porte sur les sites publics de manière générale et pas seulement sur le plan des contenus. Tout d’abord Il est très difficile de trouver ces sites via une simple recherche dans un moteur de recherche, il faut très souvent connaître l’adresse exacte pour y accéder. Ensuite nous observons de grosses lacunes au niveau du design et de l’ergonomie, pour parler simplement, ils ne sont pas très beaux pour certains. Pour revenir au contenu, l’on constate que les sites ne sont pas toujours à jour, les informations sont manquantes, très peu de données ou de chiffres par exemple. Bref il y a beaucoup de travail qui reste à faire.
En quoi un site internet ministériel peut être intéressant, mais surtout utile à la vie économique d’un pays comme le Cameroun ?
Les sites ministériels sont la vitrine du Cameroun. Imaginons un entrepreneur qui veut investir dans notre pays. La première chose qu’il va faire c’est d’aller sur Google pour effectuer une recherche sur le code d’investissement ou l’environnement des affaires. Les sites qui doivent fournir ces informations sont les sites institutionnels. Malheureusement chez nous, ce n’est pas souvent le cas. En fournissant des données, des chiffres ou des informations sur l’environnement économique camerounais, ces sites deviendraient encore plus intéressants.
Quels sont les aspects qui peuvent aider les acteurs de l’économie d’un pays à mieux mener leurs activités ?
Je dirais la mise à disposition des informations, la possibilité de faire des démarches administratives en ligne, la possibilité de contacter les autorités, ou d’avoir des réponses à ses interrogations.
De quels types d’informations principales doit-on nourrir ces sites Internet ?
Toutes les informations utiles à la bonne marche des affaires, les chiffres fiables sur l’économie camerounaise, les procédures administratives et les prix des prestations, etc.
Selon vous, qu’est-ce qui peut expliquer que les sites Internet de certains ministères clés de l’économie du Cameroun n’ont pas encore intégré le fait d’y mettre ce type d’informations de manière à faciliter les activités économiques du pays ?
Je ne sais pas. Mais je pense que nos autorités n’ont pas encore compris tout le potentiel de l’économie numérique.
Entretien avec Alain NOAH AWANA,Via Internet