mercredi 1er juin 2011
Le délégué régional des Enseignements secondaires dans le Littoral, pense que le succès à l’examen se prépare dès le premier jour de l’année scolaire.
Au cours de la dernière réunion sectorielle organisée par la délégation régionale du ministère des Enseignements secondaires (Minesec) dans le Littoral, il a été noté que les performances scolaires au terme de la quatrième séquence oscillent autour de 50%. Quelles sont les mesures prises pour éviter un mauvais bilan au terme des examens officiels 2011 ?
Notre travail est d’enseigner et de vérifier que les cours ont été assimilés. Nous veillons dans le même sens au respect de la couverture des programmes scolaires et de la discipline dans les établissements. Il est aussi de notre devoir de s’assurer que les épreuves proposées aux différents examens officiels cadrent avec les programmes enseignés. Il faut dire que depuis quelques années, le taux de réussite aux examens nationaux avoisine 50%. Il n’y a que les résultats aux différents baccalauréats qui pointent vers un pourcentage de réussite de l’ordre de 60%. Nous n’avons pas encore atteint le niveau de la France où le taux de réussite au Baccalauréat se situe à 80% voire plus. Le plus souvent, les mauvais résultats sortent des établissements clandestins. Les effectifs pléthoriques enregistrés dans les lycées influencent aussi la performance des candidats.
L’élève qui prépare son examen dès le premier jour de la rentrée, n’a pas besoin de passer des nuits blanches deux semaines avant la période des compositions. Dix jours avant la date de l’examen, il est prêt et attend de pied ferme.
Quel type d’environnement est propice pour la préparation d’un candidat ?
L’élève doit pouvoir se concentrer dans un lieu silencieux. Mais il y a des gens qui aiment le bruit.
Dans la foulée de vos recommandations en cette fin d’année scolaire, revient l’interdiction des cours de vacance. Qu’est-ce qui justifie votre position ?
Cette mesure date de 2007. Elle avait été prise par tous les chefs d’établissement réunis au cours d’une réunion sectorielle. Après avoir débattu, et dans le strict respect du calendrier de découpage de l’année scolaire consigné chaque année par les ministres en charge de l’Education, ont pris la résolution commune d’interdire les cours de vacance aux élèves de la région du Littoral. Pour entrer dans les détails, il faut noter que le législateur scolaire a tenu compte des capacités physiques et intellectuelles des élèves et a décidé un temps d’arrêt après chaque trimestre, les grandes vacances permettant aux élèves et aux enseignants de se reposer et de vaquer à d’autres occupations que celles de l’école formelle. Les élèves et les enseignants pourraient donc s’occuper à divers loisirs et s’inscrire à des cours d’informatiques et d’autres langues dans les centres appropriés. De même qu’ils pourraient s’occuper à des travaux agricoles, apprendre les langues maternelles, se frotter aux us et coutumes qui, demain, feront d’eux des citoyens accomplis dans tous les sens. Nous avons également constaté que ce que les enseignants construisent le long de l’année scolaire est parfois détruit pendant ses cours de vacance par des enseignants de fortune et de qualification approximative. Nous n’oublions pas le côté harcèlement de tout genre qui pourrait en découler. Par ailleurs, les enceintes scolaires doivent bénéficier de la maintenance curative et préventive, de sorte à être plus attrayante encore à la rentrée scolaire.
Entretien avec Guy Modeste DZUDIE(Le Messager)