vendredi 12 mars 2010
Etre âgé d’au moins dix huit ans. Jouir de ses facultés mentales. Ne pas dévoiler son identité. Tels étaient les principes du jeu de cette première édition de la « Nuit des invisibles » qui s’est tenue samedi 6 mars 2010, après des correspondances entre jeunes qui se sont effectuées depuis le 4 janvier de cette année. Organisé par Duvalier Kamdoum Soh, président directeur général du groupe ASCOM, un cabinet conseil en communication, cet évènement avait pour objectif général de permettre à toute personne de nouer de nouvelles relations d’amitié par la création d’un climat d’entraide entre les participants (correspondants) sur les plans social et culturel.
D’après son promoteur, la nuit des invisibles vise « à lutter contre la solitude chez certaines personnes, à favoriser des rencontres pouvant aboutir au mariage, à lutter contre le cyber mensonge, et à promouvoir l’amour familial. Lorsque j’étais élève, je me suis fait beaucoup d’amis par
le biais des amitiés invisibles. C’est une expérience que je veux transmettre aux jeunes ». Au cours de la cérémonie de dépouillement qui s’est tenue à l’hôtel Beau Rivage de Douala, trente cinq couples sur les cinquante attendus ont été constitués et ont pu s’assurer de l’identité réelle de leurs correspondants « fantômes ». Si certains ont apprécié les qualités physiques et mentales de leur ami(e), tel n’était pas forcément le cas pour d’autres. Comme le dit le promoteur qui ne s’estime pas déçu, « on ne peut pas contenter tout le monde et c’est une des difficultés de cette organisation que j’ai voulue sobre pour cette première édition. On fait avec ce qu’on a sous la main. Même les annonceurs ne se sont pas bousculés pour nous soutenir ». Des lots ont été remis au meilleur couple, au meilleur participant (70 lettres pour lui seul) et au meilleur poème. Des prix constitués des produits de beauté offerts par une société de la place. En dehors de ces lots, un téléviseur a été remporté lors de la tombola organisée vers la fin de cette nuit des invisibles.
D’après Martine, une correspondante approchée, « cette initiative des amitiés invisibles m’a permis de sortir de ma solitude, de parfaire mon français. J’ai ressenti aussi comme si le complexe d’infériorité que j’affichais du fait de ma courte taille a fondu comme neige au soleil car j’ai la chance de correspondre avec un aîné qui m’a inculqué de nouvelles valeurs en un laps de temps ». Le mérite de ASCOM est celui d’avoir ressuscité les amitiés invisibles qui avaient disparu de la circulation au milieu des années 90 dans certains établissements scolaires. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine. « Les défaillances de cette année nous permettront de parfaire l’organisation en 2011 », promet le promoteur de cet évènement.
Par Etame Kouoh
Meilleur couple : Simo Arlette (Tle au lycée de Nylon) et Nkoa Mbida Maurice (Etudiant à l’Esg)
Meilleur correspondant : Sara Dimako (chef d’entreprise)
Meilleur poème : Nono Blandine (Tle au lycée de Nylon)