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François Missé Ngoh : Je possède le plus riche répertoire du Cameroun

vendredi 2 octobre 2009

Le père de « Olé Olé  » célèbre son 39ème album, évènement qui coïncide avec son 39ème anniversaire de musique.


La tendance semble être à la célébration des anniversaires de carrière musicale. Qu’est ce qui impose chez vous ce temps d’arrêt ?

Je n’appelle pas ça anniversaire. C’est une soirée spéciale dédicace de mon 39ème album. Il est vrai que la sortie de mon 39ème album coïncide énormément avec le nombre d’années de ma carrière musicale. Mais pour le moment, je préfère plutôt parler d’une soirée dédicace. Plus tard, je verrai s’il y a lieu de célébrer mes 39 ans de musique. Le jeudi 15 octobre au bois d’ébène, j’organise notamment une conférence de presse pour parler de ma carrière, de l’évolution de la musique camerounaise. Et le 17 du même mois, j’organiserai une soirée spéciale dédicace avec plusieurs artistes camerounais. Mamadou Aï-Jo et mon ami Ekambi Brillant seront là si leur emploi du temps le leur permet. J’ai également plein d’autres amis artistes qui, je pense, ne me lâcheront pas ce jour-là.

En 39 ans de musique, que retenez-vous de votre parcours ?

39 ans après, je reste, je pense que c’est déjà une grande performance. Parce que c’est facile de monter vers le sommet et de s’y maintenir. Je suis resté au même niveau pendant longtemps et je me suis battu à fond pour faire de bonnes choses et perdurer dans la musique. Quand je commence la musique en 1970 à 17 ans, je ne pensais pas percer, parce qu’il y avait de gros bras, des artistes que nous considérions comme des monuments, je cite les regrettés Charles Lembè, Nelle Eyoum. Lorsque je suis invité en France en 1978, je suis moi même surpris. A 39 ans de musique, je suis fier de savoir que les gens écoutent toujours ma musique et me portent dans leur cœur. Je remercie Dieu de m’avoir donné cette opportunité. Je suis une personne qui chante, mais qui ne crie pas. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, les artistes musiciens ont plus tendance à crier qu’à chanter. Or j’estime qu’il y a des manières de dire, de conscientiser.

Quel est le secret de votre longévité artistique ?

Dans mes chansons, l‘écriture est primordiale. Je privilégie la plume, un peu de philosophie de temps en temps. C’est ce qui, à mon avis, fait la force de mes textes et de ma musique. Le secret de ma longévité réside dans le côté mélancolique de mes mélodies. Les leçons de vie de mes chansons qu’on retrouve dans « Olé Olé », « Amélie », « la vie c’est terrible », « Alpha Omega ». La mélodie, est très diversifiée, parce que j’ai fait des cours de solfèges ce qui m’a donné un plus dans le domaine de la composition. Ma voix également a joué un rôle important dans l’ensemble de mon œuvre.

Vous estimez-vous au sommet de la musique ou pensez-vous qu’il y a des choses à refaire ou à parfaire ?

J’estime même que je n’ai pas atteint le niveau que je comptais atteindre. Je crois que c’est un problème de coaching ou de management. Nous avons évolué à une époque où les Blancs n’ont pas tellement cru en notre musique. Ils ne nous ont pas fait confiance. Lorsque vous étiez par exemple produit par un européen, l’accent n’était pas mis sur la promotion de l’album. Quelques disques envoyés dans quelques radios suffisaient. Or j’estime qu’avec ce que j’ai accompli, je devais avoir une carrière internationale assise. Mais je pense que j’ai été appelé à chanter, donc je garde espoir.

Qu’est-ce qui a inspiré le thème politique de votre nouvel album baptisé « Opération épervier », sorti en août dernier ?

L’on dit que les musiciens ne chantent que l’amour et il est vrai que je suis un musicien sentimental. Mais dans cet album, j’essaie de faire une différence. Contrairement à ce qu’on pense, la beauté de la musique, ou le succès ne consiste pas à chanter les dessous de la ceinture. C’est un raccourci. Dans ce nouvel album, j’aborde l’épineux problème du détournement de fonds publics et ses auteurs. Je pense que l’Administration doit s’atteler à faire perdurer cette opération.

Au sortir d’une répartition de droits d’auteurs vous avez été très déçu de percevoir la minime somme de 25.000 francs. Actuellement vos rapports avec la Société camerounaise de l’art musical (Socam) ?

Non, moi je n’ai jamais eu 25 000 francs Cfa depuis que le Socam existe. Je sais qu’une fois sur les 40.000francs Cfa que la Socam remettait aux artistes, elle prélevait 15000Fcfa et donnait 25 000 Fcfa aux artistes. Mais depuis que la société a eu à répartir les droits, je n’ai pas eu en dessous de 100.000francs Cfa. Je crois que je suis l’artiste le plus constant dans ce domaine, parce que j’ai le plus grand répertoire de ce pays. Lorsqu’on regarde seulement ma feuille, je devais percevoir plus que ce que je ne perçois actuellement. Mais chaque chose en son temps. Et la Socam pour le moment, tous ses dirigeants ne me convainquent pas.

Quels sont les artistes qui vous marquent parmi la jeune génération d’artistes musiciens au Cameroun ?

Je pense aux enfants comme Narcisse Prize, Eriko. C’est des garçons qui ont une mentalité différente des autres. Parmi la jeune génération, j’ai écouté le groupe X-Maléya il se débrouille bien. La particularité de tout ce beau monde est qu’ils ne chantent pas les dessous de la ceinture. J’admire également Joli Priso, Henri Dikonguè et Richard Bona qui est quand même parmi les gros morceaux. Richard Bona a particulièrement a changé le chant côtier et l’a ramené au temps de nos ancêtres. Ce sont ceux qui me marquent entre autres.

En dehors de la musique, que faites-vous dans la vie ?

Je fais beaucoup de choses. Si je me bornais dans la musique, je n’élèverais pas mes enfants. Et Dieu seul sait que j’en ai. J’ai mes plantations. Je suis producteur (Grand Missé Production ndlr) parce qu’à une époque, j’ai confié la gestion des mes œuvres à des personnes qui ne voulaient que leur bien et pas le mien.

Propos recueillis par Monique Ngo Mayag(Mutations)

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