jeudi 4 juillet 2013
A travers un partenariat avec la mairie de Bafia, le Fne a lancé la phase pilote de l’Usep, qui vise à créer des emplois de proximité.
Les six prochains mois vont marquer, à coup sûr, un tournant décisif dans la vie de 55 jeunes de la ville de Balla dans le Mbam et Inoubou, région du Centre. Ils ont signé, le 27 juin dernier avec la mairie de cette ville et le Fonds, national de l’Emploi. (Une), dans le cadre du projet intitule : Urban special employment program (Uscp), des contrats de travail durée déterminée. Pendant ces six mois, ces jeunes des deux sexes, dont l’âge varie entre 15 et 35 ans, vont s’employer à l’embellissement des espaces publics de cette agglomération, à travers notamment le débroussaillage, l’élagage des arbres, le nettoyage, le ramassage des ordures, le fleurissement des espaces verts ; le curage des caniveaux, la construction Ou l’aménagement des caniveaux avec les matériaux durables, etc.
Le Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zacharie Perevet, a présidé le 28 juin dernier au lancement de ce projet, dont l’objectif global est de créer des emplois de proximité travers des activités à haute intensité de main d’œuvre (Himo) dans la ville de Bafia, tout en contribuant à l’assainissement et à l’amélioration du cadre de vie publique de cette ville. Pour ce qui est de ses objectifs spécifiques, il s’agit entre autres de permettre aux bénéficiaires de jouir du revenu, de lutter contre la pauvreté, de faciliter l’installation des promoteurs de projets dans les domaines de petits métiers.
Selon le Directeur général du Fne Camille Moutè à Bidias, l’un des plus gros problèmes des pays du monde reste la résorption du chômage des masses qui, d’après lui, est le chômage des jeunes ayant abandonné tôt les études, et n’ayant aucune qualification. Et, le moyen le plus sûr de combattre ce type de chômage est la création des travaux à haute intensité de main d’œuvre. De fait, ce projet devrait non seulement résoudre la pauvreté dans la ville (le Bafia, dans la mesure où, ce qui allait jadis à la machine ira dorénavant à l’homme, mais également permettre à cette cité d’être propre et d’avoir des infrastructures moindre coût. Camille Moutè à Bidias et le Maire de la Commune de Bafia, Issa Ahmed, s’en félicitent déjà.
Les 55 jeunes dont les contrats prendront fin le 31 décembre prochain, devraient, s’ils le souhaitent, monter de petits projets à la fin. Le Fne se propose, toutes les fins du mois, de retenir entre 30 et 50% sur leurs salaires pour les accompagner dans cette voie. A la fin, le Fne leur octroiera trois fois ce qu’ils auront économisé en termes de petits crédits. Le coût actuel du programme pour les six premiers mois est de 25 millions de francs.
Le Programme spécial d’emplois urbains que vient de lancer le Fne est prévu pour se déployer sur l’ensemble du territoire national. Bafia a ainsi été choisie pour accueillir la phase expérimentale. Le 31 décembre prochain, les contrats de la première vague de jeunes seront résiliés, afin qu’une deuxième vague soit recrutée. Parallèlement, une unité locale du Fonds national de l’Emploi est créée à Bafia, pour donner l’information utile sur l’emploi et les activités de l’organisme.
Source : Mutations