jeudi 22 septembre 2011
De retour dans la région de l’Ouest, le maire Sdf de la commune de Bafoussam IIe, a tenu à apporter des clarifications sur la présence de son nom dans la liste des membres du comité central du Rdpc.
Quelle réaction avez-vous eu en apprenant que votre nom figurait sur la liste des membres élus du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ?
Je tiens à apporter des clarifications par rapport à cette présence de mon nom sur la liste des membres élus du comité central du Rdpc. D’emblée, j’exprime ma surprise de voir que j’ai été « élu » membre du comité central du Rdpc alors que je n’ai jamais postulé pour appartenir à cette instance. Je suis un militant convaincu du Sdf. Mes convictions et mon engagement pour la cause de ce parti ne souffrent d’aucune ambiguïté. D’autant que je peux clamer être militant de la première heure de cette formation politique. Mon attachement au Sdf reste intact. En 2000, j’étais maire. La direction du parti m’a débarqué. Je suis rentré au quartier. Mais, je n’ai jamais été tenté de quitter la barque Sdf. D’ailleurs je suis membre du Comité exécutif national (Nec) du Sdf. C’est l’équivalent du comité central du Rdpc. Je ne saurais quitter cette instance pour aller entrer au comité central du Rdpc. Ce qui est arrivé, s’appelle de la manipulation dans le jargon politique. Cette élection a eu lieu où et comment ? Heureusement, pendant que je m’inquiétais relativement de la réaction de la hiérarchie de mon parti, ils ont compris que c’était une manipulation. En guise de réponse du berger à la bergère, j’ai été coopté pour assurer la coordination à l’Ouest de la campagne du chairman Fru Ndi, candidat du Sdf à la prochaine élection présidentielle.
Le Rdpc ne vous a-t-il pas approché ?
Vous savez lorsque l’on parle de jeu politique, cela implique un ensemble de manœuvres. Les partis concurrents sont toujours tentés de débaucher les militants des autres formations politiques. Après cette « élection », des gens m’ont demandé de m’approcher du secrétaire général du Rdpc, René Sadi. Des gens m’ont appelé pour me féliciter. D’autres m’ont appelé pour savoir quelle était réellement ma position…Comme doyen en terme de longévité au poste des maires Sdf de l’Ouest (ndlr : de 1996 à nos jours avec une interruption de 2000 à 2002), je discute souvent avec mes homologues du Rdpc. Mais cela ne saurait impliquer une proximité idéologique ou partisane.
Allez-vous intenter une action en justice contre le Rdpc pour le préjudice subi ?
Je dois me concerter avec la hiérarchie de mon parti avant de prendre position. Cette affaire n’engage pas seulement mon image personnelle, elle engage aussi celle de mon parti.
Propos recueillis par Guy Modeste DZUDIE(Le Messager)