mercredi 6 juillet 2011
Le candidat malheureux à l’élection du Pca de la Socam donne les raisons de cette démarche.
Quelle déclaration faites-vous après votre défaite à la tête de la Socam ?
Madame la présidente de la Cpmc (Commission permanente de médiation et de contrôle des organismes de gestion collective du droit d’auteur, ndlr) s’est autoproclamée présidente du bureau de l’assemblée en violation de l’article 28 alinéa 1 du statut, rendant ainsi illégales toutes les résolutions prises de l’assemblée générale ordinaire du 11 juin 2011. Violant également les dispositions du récépissé de la déclaration d’élection de monsieur de sous-préfet de Yaoundé II relative à la tenue de l’assemblée générale ordinaire qui devait avoir lieu le 11 juin 2011 et qui finalement a eu lieu le 12 juin 2011. Par conséquent, nous demandons que justice soit faite, sinon nous demandons la démission de la présidente de la Cpmc. Et compte tenu des résolutions illégales, nous demandons l’annulation pure et simple de l’assemblée générale ordinaire du 11 juin 2011.
Que comptez-vous faire concrètement ?
Nous avons porté plainte. Les avocats font leur travail, moi je ne suis pas avocat. Nous avons des avocats à qui nous avons confié notre dossier. Ils sont qualifiés pour répondre à nos besoins. La justice rendra son verdict. Nous avons espoir en la justice de notre pays, le président de la République est le garant de notre constitution. Nous pensons que nous vivons dans un pays démocratique. Nous pensons que la justice est indépendante et que tout citoyen a droit de se réclamer justice.
Vous êtes donc en possession de la liste qui ne serait pas conforme…
J’ai appelé le président de la commission électorale, Peter Esoka et le secrétaire général, Maître Kenmoe, et leur ai demandé de me donner de droit la liste de présence de tous les votants qui entraient dans la salle et me donner le procès verbal de l’assemblée générale extraordinaire qui a eu lieu le 11 juin au palais des congrès. Et je compte avoir tous ces documents pour soumettre à la justice.
Expliquez-nous comment vous aurez gagné l’élection de Pca de la Socam…
Je viens de vous dire que nous avons constaté que la liste des votants a été élargie de plus de 200 votants non artistes, en violation de la loi 27 alinéa 1 du statut de la Socam. Cela veut dire qu’ils sont allés chercher des gens dans les quartiers pour meubler la liste électorale dans un seul but, d’avoir des voix plus que nous. La preuve c’est que moi j’ai eu 117 voix, si vous enlevez de leurs voix 200 voix, il restera 60. La différence est là.
Pourquoi est-ce que votre conférence de presse a été annulée à Douala ?
Le sous-préfet (Douala 1er, ndlr) nous a fait savoir que la demande n’a pas été faite en temps et en heure, selon les règles et moi je valide ce propos. Nous sommes arrivés hier (mercredi 15 juin 2011, ndlr) et nous voulions tenir une conférence aujourd’hui (jeudi 16 juin, ndlr), il nous a par contre demandé de déposer une demande aujourd’hui, pour que cette conférence ait lieu demain (vendredi 17 juin, ndlr).
Comment prétendez-vous au poste de Pca de la Socam, alors que vous ne vivez pas au Cameroun ?
Moi je vis au Cameroun, je vis à Yaoundé à Etoa Meki. Mais être président du conseil d’administration de la Socam, ce n’est pas être un bureaucrate, ce n’est pas être un gestionnaire. Le conseil d’administration oriente la politique culturelle de la société et le directeur général gère quotidiennement. Nous avons une fois par trimestre un conseil d’administration, pour orienter la politique de la société, c’est tout.
Propos recueillis par Jacques Eric Andjick(Mutations)