mardi 13 novembre 2012
Depuis jeudi 1er novembre 2012, les créateurs des œuvres musicales affiliés à la Cameroon music corporation et résidents à Douala et environs, perçoivent leurs droits d’auteurs.
La manne financière représentant les droits d’exécution publique (Dep) est tombée. Plus de 200 artistes, affiliés à la Cameroon music corporation et résidents dans le Littoral, perçoivent leurs « salaires » depuis jeudi 1er novembre 2012. Dans la cagnotte des répartitions de la Cmc, une bagatelle de 50 millions à dispatcher à 1100 artistes qui n’en demandent pas mieux. A Douala, les artistes ou leurs ayants droits défilent à tour de rôle devant le guichet ouvert pour la circonstance dans un local du côté de Bonapriso. Missè Ngoh François, un vieux de la vielle avec ses nombreux albums, a ouvert le bal. Bella Njoh, Papa Zoé, Joe Mboulé, Njohreur, Germaine Ebelle et bien d’autres vedettes de la chanson ont suivi. Sourire aux lèvres le Maréchal Papillon après avoir perçu ses droits a estimé que cette manne était salutaire. Dans le registre des retardataires, Prince Ndedi Eyango, le trio Decca à savoir l’increvable Ben Decca, la pulpeuse Grâce Decca et la douillette Dora Decca, Petit Pays, Rabba Rabbi , en tournée dans le septentrion, Ekambi Brillant en spectacle à Yaoundé, sont attendus auprès de Joseph Angoula Angoula, administrateur de la Cmc qui supervise les opérations avec son équipe.
Selon Ronz, président de la commission répartition de la Cmc, ce paiement est au titre de la période de janvier à juin 2007. Sur les raisons du retard accusé par la Cmc, Ronz n’est pas discret. « La répartition était en boîte et devait être payée en 2008 avant le départ de l’ancien directeur général de la Cmc. Le cafouillage orchestré par la ministre des Arts et de la culture, Ama Tutu Muna, en créant une société complètement illégale nommée Socam a débouché sur des procédures judiciaires jusqu’à ce que la Cour suprême dans ses ordonnances, donne raison à la Cmc déboutant ainsi celle qui a créé le bordel. Cette situation a empêché le fonctionnement normal de la Cmc » explique-t-il non sans préciser qu’un logiciel actualisé a permis de dessiner la grille des répartitions. Dans l’ensemble, les critères sont entre autres les droits de relevé pointés lors des diffusions des musiques dans les chaînes de radio et télévision, les droits généraux collectés dans les bars, boîtes de nuit, églises et autres.
Par Alain NJIPOU(Le Messager)