lundi 11 juin 2012
Une plainte contre le Pca pour abus de confiance avec une contrattaque pour usurpation de titre.
Le tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif doit en principe ouvrir demain l’affaire opposant Sam Mbende à certains de ses administrateurs. En effet, 9 des 19 administrateurs de la Cameroon music corporation (Cmc), en l’occurrence Joseph Mbanga, Ebogo Emérent, Victorien Essono, Messi Ambroise, Che John Minang, Gabriel Tchuinte, Moussa Haïssam, Géneviève Biloa et Blaise Nkene ont saisi le procureur de la République près dudit tribunal jeudi dernier aux fins d’ester en justice le président du conseil d’administration (Pca) de la Cmc, Samuel Mbende et son directeur général (Dg), le Français Jean Claude Laurent pour « divers dérives et manquements consécutifs de délits d’abus de confiance, de faux en écriture privées et de commerce, propagation de fausses nouvelles, apologies de certains crimes et délits, chantage et menaces sous conditions », écrivent les plaignants.
Ils relèvent d’abord le déficit financier de plus d 600 millions Fcfa constaté lors de l’assemblée générale élective du 10 mai 2008, assemblée considérée par le ministère de la culture comme nulle et de nul effet, la conséquence ayant été le retrait de l’agrément à la Cmc. « Depuis plus de quatre ans, l’on a constaté avec désolation al disparition du matériel et une partie importante de la documentation de la société, la prise des décisions importantes engageant la société par Sieur Mbende Samuel seul sans délibération du conseil d’administration (Ca) », entre autres griefs évoqués pour soutenir la plainte.
« Plus grave », soulignent les plaignants, Sam Mbende se serait engagé dans plusieurs opérations de perception d’argent auprès de certains usagers, pour des utilisations à des fins personnelles, à l’insu du Ca, qui ne se serait plus réuni depuis plus de quatre ans. Ils évoquent alors ces 10 millions Fcfa que Sam Mbende aurait « extorqués » auprès de la société de téléphonie mobile Mtn. Par ailleurs, le Pca de la Cmc se pourfendrait en menace de tous genres, « y compris celle de faire descende les artistes dans la rue au mépris de la loi ».
Le concerné, Sam Mbendé, n’a pas pu être joint au téléphone via son contact de Belgique où il réside. Mais, joint au téléphone, Guy Zogo, le communicateur de la Cmc indique que la Cmc n’a pas encore été notifiée. D’ailleurs, il confie que la Cm a décidé de porter plainte contre « ceux qui ont tenu un conseil d’administration le 4 juin dernier pour usurpation de titre, faux et usage de faux et incitation à la rébellion contre la Cour suprême en allant à l’encontre des décisions que celles-ci avaient déjà prises contre le ministère de la Culture ». Guy Zogo ajoute que les médias qui ont publié les résolutions dudit conseil d’administration, en l’occurrence la Crtv et Cameroon Tribune ont été sommés de publier un rectificatif. Une avalanche de plaintes au sein de la même structure, une mutinerie en bonne voie.
Par Justin Blaise Akono(Mutations)