samedi 29 mai 2010
Voyage en plein jardin secret d’une mère, femme entreprenante et d’une beauté qui ensorcelle. Edifiant !
Qui est Docteur Fatimatou Poumié ?
Je m’appelle Fatimatou Poumié. Dans ma famille, on m’appelle Bébé. Parce que j’ai été toujours chouchoutée par mes parents. Agé de 44 ans je crois…, parce que je refuse de vieillir…(rires). Divorcée et mère de quatre enfants.(Eliane 20 ans en Afrique du sud dans une Université, Agnès, 18 ans, prépare son baccalauréat cette année, Joseph, 16 ans qui doit affronter les épreuves du Bepc, Nelson, 2 ans) Titulaire d’un doctorat d’Etat en pharmacie et gérante de la pharmacie de Douala. Je suis présidente nationale du Cercle de réflexion pour le développement du Noun (Cerden, Ndlr). A ce chapitre, permettez moi de dire que nous avons obtenu le parrainage de Yannick Noah pour le gala de charité, destiné à collecter des fonds nécessaires à la construction du musée des rois à Foumban. Nous l’avons d’ailleurs fait venir à Douala pour ce gala qui a été un franc succès au regard des échos qui nous sont parvenus. A ce moment, nous sommes à pied d’œuvre dans l’organisation de la 543eme édition du Nguon. Par ailleurs, je suis première vice présidente du Lion’s club Douala Palétuvier.
Dr Fatimatou Poumiè est-il un cœur à prendre ?
Pour le moment, je suis un cœur à conquérir. Mais je ne sais pas si un homme pourra supporter mon emploi de temps. Je suis toujours hyper occupée.
Qui sont vos parents ?
Je suis la fille du feu Ravoua Poumié Mamouda et de l’une des reines mères du sultan Ibrahim Mbombo Njoya, j’ai nommé la reine Rainatou Mefire.
Que consommez-vous régulièrement au plan alimentaire ?
Je suis une adepte de sucreries. Quand bien même je sais que ce n’est pas trop indiqué pour la santé, je fais en revanche beaucoup de sports. Tous les matins, de 6h à 7 heures je fais du jogging et des mouvements de relaxation, de lundi à dimanche. Je fais attention à ce que je mange de peur de prendre des kilos superflus, raffole beaucoup de légumes et de fruits. Pas de graisse…
Que lisez-vous ?
Je dévore les magazines féminins, des publications sur la mode, l’économie…bref je lis tout ce qui me tombe sous la main d’intéressant comme livre susceptible de m’enrichir l’esprit.
Parlant de mode, quelles sont vos tenues préférées ?
Je porte des tenues sexy, mais respectables quand même. J’adore les belles tenues. Des pantalons, des robes, des tailleurs, des pagnes, des boubous…
On vous voit beaucoup en gants à Foumban. Une explication…
Le poste de responsabilité que j’occupe modestement dans le pays bamoun me pousse à rencontrer très souvent le sultan. En conséquence, je me moule dans la tradition, j’enfile une tenue appropriée.
Quelles sont les couleurs qui vous accrochent ?
J’aime bien les couleurs vives, gaies qui reflètent ma joie de vivre.
Avez-vous une préférence pour les coiffures ?
J’aime les coiffures simples et classiques. En ce moment, j’ai une coupe courte. Quand je suis en pagne, en gants ou en boubou je rallonge mes cheveux à l’effet de bien nouer mon foulard.
Quel est votre parcours scolaire ?
J’ai fais un parcours scolaire sans embûches. Je n’ai jamais échoué. J’avais un challenge, celui d’être parmi les cinq premiers. Etre 6eme pour moi, même à l’Université, signifiait un échec. De l’école maternelle au cycle de formation en pharmacie, j’ai bravé. J’avais toujours voulu être classée parmi les cinq premiers. Y compris dans la vie professionnelle. L’école maternelle et primaire Notre Dame de Douala (Bonadibon) m’a donnée une base. Le lycée Joss m’a ouvert les portes de l’Université Cheikh-Anta- Diop de Dakar.
Quels sont les souvenirs que vous gardez de votre séjour dakarois ?
J’ai été marquée par l’hospitalité des Dakarois, leur mentalité, leur façon de vivre. Pour moi, le Sénégal est une seconde patrie. D’ailleurs en ce moment, j’ai des assistants sénégalais en stages à la pharmacie. Je n’arrive pas à me détacher de ce peuple. C’est tout dire !
Quelques souvenirs désagréables…
Je n’en ai pas beaucoup. Je regrette amèrement la mort de mon père. J’aurais aimé qu’il soit là en ce moment où je commence à palper les fruits de mon travail. Malheureusement, il n’est plus de ce monde.
Ecoutez-vous la musique ?
J’écoute beaucoup de musiques. Pendant que je fais mon sport matinal, j’ai mon i-pod. Au bureau, je travaille le plus souvent avec la musique en fond sonore. J’aime allée en discothèque, danser et m’éclater durant des heures. Sans musique, je ne peux rien faire. J’aime la bonne humeur.
Quels sont vos rythmes préférés ?
J’écoute diverses sonorités. Makossa, R&b, zouk...Tout ce qui a comme belle mélodie ne me gêne pas à écouter.
Qui sont les artistes que vous aimez ?
Je ne fais pas de distinguo. J’aime bien écouter les musiciens dans leur pluralité.
Des conseils à l’endroit des jeunes filles qui aimeraient être comme vous…
Je leur dis de foncer dès qu’elles ont une idée derrière la tête. De ne pas fréquenter des personnes négatives aux idées qui ne facilitent pas le développement. De travailler et faire preuve de beaucoup de sérieux dans toutes les entreprises.
Quelle est la journée du Dr Fatimatou Poumié ?
Ma journée commence à 6h par la pratique du sport. Je fais du jogging, de la marche jusqu’à 7 heures. Je vais déposer mon fils à l’école et autour de 10 heures je suis au bureau jusqu’à 22 heures. A la pharmacie, nous ouvrons 24heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il y a un gros volume de travail. Notre credo est de servir les clients à toute heure. En période d’activité du Cerden, ma journée est divisée en deux. Une réservée aux activités de la pharmacie et l’autre pour la coordination au Cerden ou le suivi des dossiers. Je fais des efforts pour consacrer plus de temps à mes enfants les week-ends.
Quelle est votre pointure ?
Je chausse du 37.
Et votre taille ?
J’ai 1m66.
Vous auriez pu faire la carrière des armes…
Oui j’ai beaucoup d’énergies. J’ai des allures de garçon manqué qui ne me posent aucun problème. J’adore être en mouvement.
Quelle est la place qu’Allah occupe dans votre vie ?
Je suis croyante, pratiquante musulmane. Allah occupe la première place dans ma vie. Sans lui, je ne suis rien. Je le prie tous les jours. Je demande sa miséricorde sans cesse.
Etes-vous militante du parti au pouvoir ou de l’opposition ?
Sans ambages, je suis du parti proche du pouvoir. Je le dis haut et fort.
On ne vous voit pas beaucoup dans les meetings du Rdpc…
On ne me voit pas encore. Mais c’est pour bientôt.
Quelles sont vos aspirations politiques ?
J’aimerai bien faire un pas dans la politique. Mais je n’aime pas les casse-têtes…(rires) Je voudrais œuvrer davantage, dans le sens d’apporter ma modeste pierre au chantier de l’édification de notre pays. Ce serait exaltant !
Entretien avec Alain NJIPOU