mardi 14 avril 2009
Le personnel de l’institution était en grève hier, en réponse à un appel syndical.
La journée d’hier, lundi 13 avril 2009, était particulièrement mouvementée à l’hôpital Laquintinie de Douala, du fait de la grève observée par le personnel médico-sanitaire de cette institution. Ceci, à l’initiative du mot d’ordre d’arrêt de travail lancé par le Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun.
Dès les premières heures de la matinée, la paralysie de la majorité des services de l’hôpital Laquintinie était effective. Les malades qui se présentaient à la consultation externe étaient refoulés par les infirmiers qui prenaient soin de leur expliquer gentiment qu’« aujourd’hui c’est hôpital mort ».
Plusieurs malades rebrousseront chemin, alors que quelques-uns s’installeront dans les jardins de l’hôpital en espérant que la situation évolue. Comme la consultation externe, bien d’autres services à l’instar de la pédiatrie, le service d’imagerie médicale et des explorations fonctionnelles et l’odonto-stomatologie seront affectés par le mouvement d’humeur du personnel médico-sanitaire.
Seuls les urgences, le bloc opératoire et la maternité resteront fonctionnels. En ce qui concerne les urgences, en particulier, un responsable de ce service va confier au Jour que « lorsqu’on travaille aux urgences, il faut enlever de sa tête la notion de grève à cause de son caractère vital ».
C’est aux environs de 11h, finalement, au terme d’une réunion avec le conseiller médical, le Dr Tchakidigui, que le personnel médico-sanitaire se résoudra à assurer le service minimum. Ainsi, aux environs de 14h, par exemple, près de huit infirmières avaient repris du service à la pédiatrie, alors que du côté de la consultation externe, une cinquantaine de patients attendaient d’être reçue par la seule infirmière en poste au niveau des « paramètres B » ; l’autre porte marquée « paramètres A » étant restée fermée.
Jusque dans la soirée, les grévistes avaient encore les oreilles tendues du côté de Yaoundé où les trois représentants du Littoral, Mme Essono, M. Ombeka et Mme Nathalie Lekane étaient allés prendre part à une réunion de crise convoquée par la tutelle.
Christian Nounkeu(le jour)