dimanche 30 janvier 2011
La Démocratie est une manière de gouvernement dans laquelle le peuple exerce sa souveraineté .Elle est
Encore définit comme le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.
Le Socialisme quant a lui est un type d’organisation social base sur la propriété collective ou sociale des
Moyens de production et de gouvernement. Il recherche une justice sociale, combat les inégalités sociales et
l’exploitation de l’homme par l’homme, défend le progrès social et souhaite qu’une société sociale et
égalitaire y régisse sans classe sociale. Le Cameroun notre chère patrie a choisit le système démocratiquecomme mode de gouvernement.
Le régime de Biya en advenant a la primature suprême au début des années 80 choisissait de continuer avec ce système de gouvernement. Ceci voudrait dire qu’elle s’oppose et s’opposerait a tout pouvoir qui n’est pas l’émanation du peuple.
Dans la véritable démocratie, le détenteur du pouvoir est le peuple appelé souverain primaire. Les citoyens ne pouvant tous exercer cette souveraineté, ils délèguent leur pouvoir à un nombre restreint d’élus qui l’exercent à leur place. Ces personnes sont désignées à travers des élections libres et transparentes. Ainsi, le pouvoir exercé par les élus l’est au nom du peuple qui le lui a temporairement transféré et à qui ils doivent rendre compte.
Malheureusement, Tout au long de ces deux décennies au pouvoir le régime de biya a présenter et continue de nous montrer une démocratie de façade, caricaturée (laves le muselage des personnes s‘opposant au pouvoir,la séquestration ,emprisonnement et intimidations de la presse privée et citoyens ordinaires résultant(ex:L’université carcérale de la prison centrale de Yaoundé, nkondengui).
Avec la mort des journalistes en prison comme récemment le cas de Bibi Ngota paix a son Ame). Le Régime Biya a certes fait certes parler les urnes par plusieurs fois mais le résultat n’est pas l’expression de la volonté souveraine du peuple mais plutôt de la puissance du prince d‘Etoudi a S‘éterniser au pouvoir. En conséquence monsieur Biya , au fil du temps est de moins en moins enclins à accepter le contrôle du peuple. La démocratie devenant alors le pouvoir du plus fort, par le plus fort et pour le plus fort. Quelques exemples peuvent être tirés à la volée de l’histoire récente.
Le cas de la dernière élection présidentielle de 2004 au Cameroun est éloquent. Il est inconcevable dans un pays non socialiste (comme j’ai défini plus haut) que le chef de l’Etat en place puisse gagner les élections avec près de 70.92% des suffrages exprimés. Le prince d‘etoudi ( Paul Biya) en modifiant la constitution pour être l’éternel président du Cameroun nous prépare encore a un show en 2011 avec les présidentielles ou il nous affichera un de ces pourcentages de victoire historique encore. On se demande pourquoi n’a t’il pas encore été dans les éditions précédentes du Guinness book of record avec une telle large victoire en tant que président élu et reélu d’un pays démocratique. A ce rythme on pourrait se demande si on puisse encore parler de DEMOCRATIE AU CAMEROUN ? La seule chose qui puisse être démocratique chez nous au Cameroun pour le moment est La mort, car elle choisi ses victimes sans limitations de statuts sociale, appartenance politique, age location géographique, ceci dit elle passera tôt ou tard par Etoudi aussi.
Dans la démocratie comme dans la dictature, la victoire se prépare. La méthodologie utilisée différencie la victoire de l’une de celle de l’autre. L’instauration d’un climat de peur dans la conscience des électeurs de l‘opposition ; arrestation des opposants, enlèvements, intimidations pendant la campagne électorale, interpellations, pour fermer la boucle, bourrage des urnes sont parmi tant d‘autres les méthodes utilisées par le régime Biya efficacement pour s‘aggriper des rouages du pouvoir pendant tout ce temps. La communauté internationale pourrait en 2011 se trouver devant un plébiscite. Pourrait-t’elle prétendre, au vu de ces résultats que tous savent le maintiendront au pouvoir, que le peuple camerounais aura si massivement porté son choix sur l’homme lion d’Etoudi ? Ce même peuple qui en 2008 est descendu dans la rue pour diverses revendications socio-politiques accumulées pendant toute ces deux décennies reélisent le même homme qui n’a rien fait pour améliorer le quotidien des camerounais ou répondre a leurs revendications tout au contraire a massivement interpeller, intimider et emprisonner les plaidoyants ?
Comme le dirait l’ancien président congolais Pascal Lissouba : « On n’organise pas les élections pour les perdre ». L’un des slogangs du feu président gabonais Omar Bongo pendant les élections était <
L’expérience nous a montré qu’il était plus facile à celui qui est au pouvoir de se faire un résultat qu’à celui qui veut y accéder d’avoir un résultat. Réalité du Tiers-monde !
Qu’est-ce qu’en fait les élections en Afrique, francophone en particulier ? Si non un moyen pratique de légitimation d’un pouvoir spolié et confisqué au peuple ? L’expérience nous a montré qu’il était plus facile à celui qui est au pouvoir de se faire un résultat qu’à celui qui veut y accéder d’avoir un résultat. Réalité du Tiers-monde ! Qu’est-ce qu’en fait les élections en Afrique sinon un moyen pratique de légitimation d’un pouvoir spolié et confisqué au peuple.
Les hommes forts d’Afrique utilisent presque la même méthode pour se faire des résultats aux présidentielles. . Le RDPC, parti du Président BIYA, a monopolisé les médias publics en violant les dispositions légales qui garantissaient indistinctement aux candidats l’accès libre et égal aux médias de l’Etat pendant les élections précédentes ,Rien ne nous fait croire qu’il en sera différent pendant ces élections de 2011.
Tout est mis en œuvre pour consacrer le pouvoir du plus fort, par le plus fort et pour le plus fort qui ne ménage aucun effort pour asseoir son autorité Le pouvoir sensé revenir au peuple lui est arraché par ceux qui détiennent les moyens de contrainte : la force publique (armée, police), les finances de l’état (achat des consciences) et l’intelligence. Ces derniers confisquent la " souveraineté " populaire, désignent les animateurs des divers échelons du pouvoir. Il va de soi que ces derniers exerceront ce pouvoir sans entrave aux intérêts de leurs bienfaiteurs. Le peuple dans tout cela n’y trouvera aucun compte. Sa souveraineté primaire n’est plus qu’escroquerie. Il n’a pas délégué les animateurs et ceux-ci ne lui rendent pas compte. Le peuple n’a en sa main aucun moyen de contrôle ou de contrainte.
Dans un pays où le pouvoir a été pris par les armes (coup d’état, révolution, …), l’autorité suprême se maintient au pouvoir en truquant la forme des élections et leurs résultats, le peuple est impuissant. Celui qui est au pouvoir n’a aucune envie d’être contrôlé par le peuple. Il n’acceptera pas les critiques fussent-elles constructives. Il va élaborer des théories sur la démocratie en vue de légitimer son pouvoir. Le Président Mobutu comme tant d’autres a créé un parti unique qui était national et obligatoire pour tout citoyen. Il a déclaré en 1990 : " Il y a des gens qui en veulent à mon fauteuil ". Il trouvait si évident que le pouvoir lui revenait de droit presque divin. Il était sien et aucune personne, même choisie par le peuple, ne pouvait convoiter " son fauteuil ".
Les dictatures actuelles au Cameroun sous le régime Biya cherche à se faire passer pour une démocratie. Elle sait que pour durer au pouvoir sans être inquiété et pour exploiter la population dans l’impunité qu’un vernis de démocratie ferait toujours l’affaire (rendez vous en 2011 encore pour les présidentielles). C’est pourquoi loin d’être totalitaire, elle ne cherche pas à obtenir l’adhésion de tous les citoyens ; il s’agit en fait de ce que certains appellent “la démocrature”. Dans la démocrature, tout ou presque, est équilibré : atteintes aux libertés, répressions dosées, voire gratification en biens matériels pour inhiber des soulèvements et des rejets en bloc. En Afrique actuellement et au Cameroun en particulier la démocrature est plus à la mode que la démocratie. Cette démocrature est appelée par d’autres “la démon -cratie” qui est le pouvoir des démons par les démons et pour les démons.
La démocratie, loin d’être seulement le pouvoir des plus forts par les plus forts et pour les plus forts, devient alors le pouvoir des gouvernants par les gouvernants et pour les gouvernants…ou comme le dirait le citoyen moyen, le gouvernement des démons par les démons et pour les démons.
Le pouvoir des gouvernants, par les gouvernants et pour les gouvernants ! La souveraineté, le pouvoir suprême devient l’émanation de ceux qui se sont imposés au pouvoir. Ceux-ci, pour mieux exercer ce pouvoir choisissent les gens qui doivent les aider à gouverner, à qui ils délèguent une portion de leur pouvoir. La démocratie devient alors le gouvernement où les plus forts exercent la souveraineté.
Comment gagner les élections “démocratiquement” en Afrique ?
En pointant le canon aux électeurs, en muselant une presse très bruyante et pauvre, en laissant rêver les opposants et contrecarrer leur action, en invitant et laisser faire les observateurs internationaux qui, malgré leurs rapports négatifs, n’empêcheront pas les Présidents de leurs pays de prendre acte des “résultats”.
MARTIAL KELOJOU
WASHINGTON, DC USA