mercredi 14 septembre 2011
Suite à la voie de fait dont ils se disent victimes à l’hôtel Bano Palace vendredi 2 septembre à Douala, Bruno Ngambè et Nicolas Engonguen veulent que justice soit faite.
Depuis une semaine, la vie de Nicolas Engonguen, 22 ans, et de Bruno Ngambè, 30 ans, tous deux vigiles à African general security Ages, n’est plus la même. Et pour cause, le premier a vu son pied écrasé par le véhicule conduit par celui qui s’est affublé du nom de « libérateur » ; le second a reçu du même individu, un coup de poing à la tempe. Nicolas qui a été renversé « volontairement » par la star a de la peine à marcher. Il traîne son pied, malgré qu’il ait repris le service. Il justifie sa présence en poste, une semaine après l’agression, par la nécessité de travailler. « Vous savez, explique-t-il, si l’homme ne travaille pas, il ne mange pas non plus. Donc malgré la douleur qui reste atroce, je dois me surpasser et bosser ». La victime de Simon Longkana Agno, dit « Longue Longue », n’a pas attendu longtemps pour établir un certificat médical en bonne et due forme et de déposer une plainte à la brigade territoriale d’Akwa-Sud sise à la salle des fêtes du même quartier. Pour lui, il faut que justice soit faite. « Je ne faisais que mon travail lorsqu’il a délibérément décidé d’écraser ma jambe », argue-t-il. Et de poursuivre, « Malgré le fait qu’il soit une célébrité, il n’est pas au-dessus de la loi ».
C’est le sentiment que partage son « chef », le contrôleur Bruno Ngambè dont la mâchoire a reçu un uppercut de ce chanteur interprète qui semble s’être visiblement trompé de vocation. Conséquence : « Il m’est difficile de manger de ce côté gauche et la douleur est plus vive au fur et à mesure que le temps passe ». Il avoue avoir pris des antalgiques, hélas, sans suite favorable. Pis, au lieu de voir ses douleurs s’estomper, celles-ci sont désormais accompagnées d’une inflammation. Au moment où nous mettions sous presse, il était en consultation dans un hôpital de la place. Quand le reporter du Messager l’a rencontré lundi 5 septembre à la base d’Ages de Douala sise à la « Nouvelle route grand moulin », il a émis le souhait de traduire son bourreau au tribunal. Et qu’à son tour, il va déposer une plainte pour coups et blessures et réclamer réparation.
Actuellement hors du pays, Simon Longkana Agno, dès son arrivée, devra répondre de ses faits devant les tribunaux. Des faits qui peuvent s’alourdir. Car selon des sources proches de l’hôtel Bano Palace, cet établissement hôtelier envisage l’ester en justice le chansonnier. Ce fameux vendredi, Longuè Longuè, selon des images captées par les caméras de surveillance, s’est illustré par la destruction du patrimoine de ce « trois étoiles ». C’est dire que le « libérateur » devrait d’abord lui-même se libérer du démon de « violence » qui le hante.
Par Jacques Willy NTOUAL(Le Messager)
Longuè Longuè : haro à la violence
Après son procès qui a abouti à sa condamnation à dix ans d’emprisonnement fermes en France, on aurait pu croire que le plus boxeur des musiciens camerounais, Longuè Longuè comme il s’appelle, se serait assagi. Que nenni. Il va de frasque en frasque, de bourde en bourde. Tenez, en 2010, à Pk11 par Bassa, un quartier de la capitale économique, notre artiste s’est fait remarquer en bastonnant un jeune élève de 11 ans. Ce dernier, surpris de voir sa « star » pousser son véhicule en panne, s’est écrié : « C’est Longuè Longuè qui pousse sa voiture ou je rêve ! ». Pour toute réponse ou gamin, une raclée de notre « artiste ». Une autrefois, parce qu’un certain Adamou Shopping qui était d’ailleurs avec lui lors de la rixe de l’hôtel Bano palace, ne lui avait pas remis les recettes de la vente des vêtements qui lui appartiendraient, il se verra molester par son « artiste » d’ami. Last but not least, cette malheureuse histoire de viol sur une mineure de 16 ans, la nièce à son ex-compagne, est le gâteau sur la cerise des frasques du chanteur. Dans cette affaire les magistrats français ne sont pas allé de main morte. La justice camerounaise peut-elle en faire autant ? brûlante question s’il en est..