Des artistes africains en quête d’or à Paris

Le concept Afrik’en or a été mis sur orbite à Douala mardi 12 avril 2011 et son implémentation est prévue du 25 au 27 novembre dans la capitale française.

C’est par une conférence de presse donnée mardi 12 avril 2011 à Douala que le concept Afrik’en or a été officiellement mis sur orbite. Au cours de la rencontre avec les ouvriers de la plume et du microphone, Tony Njoh Malaika, le dépositaire du projet, par ailleurs vice-président de l’association Univers culturel qui pilote l’initiative, et Sylva Ebellè, point focal en Afrique centrale, ont expliqué que la première édition de Afrik’en or se déroule à Paris du 25 au 27 novembre 2011 à l’esplanade de la mairie de Paris. Il s’agira durant trois jours de rendre un vibrant hommage aux artistes africains qui ont écrit en lettres d’or l’histoire de la musique dans le continent noir, à travers la remise des distinctions honorifiques aux auteurs compositeurs triés sur le volet.

En bonne place figurent également des espaces d’échange, de débats qui permettront à bon nombre de professionnels et acteurs de plancher entre autres sur la question épineuse du piratage des œuvres de l’esprit et de la sempiternelle problématique du droit d’auteur. Dans la même lignée, Afrik’en or va permettre aux artistes en herbe, à la jeunesse musicale, de s’offrir un espace de visibilité et de lisibilité. Tony Njoh Malaika expliquera à la presse que le choix de la ville de Paris d’abriter cette 1ere édition a été fait sur la base de plusieurs facteurs. La capitale française est “ le carrefour du show biz mondial et offre plusieurs possibilités d’accompagnement du projet. En plus, dans nombre de pays africains, la culture est la chose du monde la plus négligée ”. Soutiendra-t-il. Afrik’en or, bien que les promoteurs soient tous des Africains, va se dérouler en terrain neutre. Loin des préjugés et autres champs d’intrigues. Dans tous les cas, il y aura du beau monde à Paris. Des grosses pointures sont annoncées, des vivants et des morts, qui recevront à coup sûr leur trophée à titre posthume. On cite dans le tas, Luambo Makiadi alias seigneur Tabuley Rochereau pascal, Pépé Kallé, Fela Ramsone Kuti, Manu Dibango, Pierre Claver Akendenguè, Eboa Lotin, Pierre Tchana, Dina Bell, Ekambi Brillant, Moni Bilè, Eko Roosvelt, Pierre de Moussy, Angélique Kidjo, Ebanda Manfred, Prince Nico Mbarga, Myriam Makéba, Toukoné Daouda. Afrik’en or ambitionne entre autres de “ créer un cadre de formation, d’éveil et de pérennisation du génie créateur des auteurs-compositeurs africains, renforcer une plate-forme d’évaluation et d’émolument qui récompense la recherche, l’originalité et la qualité des œuvres musicales africaines, organiser des espaces de discussion et d’échange sur les droits d’auteur…”

Des monuments

Pendant l’échange avec le journalistes, animateurs et autres artistes conviés, à l’instar d’Ekambi Brillant, Béko Sadey par ailleurs chargée des relations publiques, Ben Decca, Henry Njoh, Djènè Djento, Dévis Mambo,…le générique d’Afrik’en or, son site Internet ont été présentés. Les conférenciers ont également décliné les noms des artistes qui s’activent à peaufiner l’hymne d’Afrik’en or. L’on cite Final D, Gaëlle Wondje, Narcisse Prize, Joly Priso, Achalle, Nguébo Solo…. Pour Final D., directeur artistique, “c’est un plaisir pour moi d’être là, de rendre un hommage aux monuments qui nous ont bercés. Je vais à Paris pas pour gagner un trophée, mais pour dire merci à ceux qui nous ont mis le pied à l’étrier”. C’est dans cette dynamique que la communauté urbaine de Douala (Cud) et le ministère de la Culture via la délégation régionale du Littoral accompagnent le projet.

Par Alain NJIPOU(Le Messager)