mardi 28 avril 2009
Il y a des sujets récurrents dont on se passerait bien de parler, mais l’actualité camerounaise nous rattrape à chaque fois. C’est le cas pour l’insécurité dans nos villes ! Puisque les pouvoirs publics n’arrivent pas toujours à juguler l’insécurité dans nos villes et villages. Viols, braquages et agressions sont désormais le lot quotidien des habitants de nos villes et villages.
Le phénomène d’agressions dans les taxis ne cesse de donner des sueurs froides aux habitants hier, c’étaient des usagers mais aujourd’hui, ce sont les taximen eux-mêmes qui broient le noir.
Certains taximen de la ville de Douala sont devenus, depuis quelque temps très méfiant à travers un nouveau genre de clientèle ; Les religieuses vêtues de leur robe.
Il ne se passe plus un jour à Yaoundé sans qu’on ne signale des cas d’agressions à bord des taxis. Des usagers de taxis, majoritairement sont victimes des actes d’agression dans les taxis. Dans le même registre, les deux-roues ont désormais mis à contribution, arrachant à leur passage des sacs de dames en attente de taxi, dans lequel elles pourraient être aussi agressées et violées.
Depuis quelque temps, les femmes semblent leur avoir ravi la vedette. Elles sont devenues de vrais " pasteurs " ambulants. Leur méthode est simple, mais très efficace. Vêtues comme des religieuses, elles n’hésitent pas à brandir la croix de " Jésus " lorsque vous les rencontrez dans un taxi.
On a l’impression d’être cerné comme dans cette famille de Bonanjo Chose vue : Le 25 avril dernier, alors que Micheline venait de récupérer dans un guichet d’une agence de transfert d’argent du coin une somme de 300 000 frs Cfa, elle hèle un taxi non loin de la Bicec Bonanjo . " Dieu vous aime Madame ", lui a-t-on lancé en entrant dans ledit taxi.
Micheline, âgée de 45 ans est une fervente croyante, sans emploi et un mari souffrant d’une crise de nerfs et interné dans un hôpital de la ville depuis quelques semaines, l’invitation l’attire. L’une des fausses religieuses se trouvant à côté d’elle lui demande de lui remettre son sac afin qu’elle le bénisse. Ce qui a été fait, accompagné d’une série de longue prière qui a contribué à distraire cette dernière. Arrivée à destination Micheline s’est rendue dans une officine de pharmacie pour acheter les médicaments de son époux. Grande a été sa surprise quand cette dernière constata qu’en lui et place de son argent, se trouvaient des vieux mouchoirs emballés.
Le phénomène a atteint des proportions inquiétantes à tel point que c’est à tout moment de la journée qu’on court le risque d’être arnaqué par ces fausses sœurs religieuses. De jour comme de nuit, de nombreuses victimes déposent des plaintes contre inconnu dans les commissariats et autres brigades de gendarmeries.
D’autres d’entre ces fausses religieuses prennent très souvent des taxis en course pour des coins reculées de nos villes et à destination, des complices armées les attendent. Ces dernières immobilisent le taximan avant de prendre la poudre d’escampette avec le véhicule.
Pour faire face à ce phénomène qui prend des proportions alarmantes, les uns et les autres devront redoubler de vigilance nous confie un agent de police de Bonanjo. Le mot d’ordre porte d’ailleurs sur la vigilance. Pour Kwenti E, les taximen doivent, éviter des surcharges, refuser les offres alimentaires des clients. Les clients quand à eux doivent mémoriser les numéros d’immatriculation des taxis et si possible, le nom du conducteur inscrit sur le badge d’identification.
L’Etat camerounais pour sa part devra redoubler d’effort dans la lutte contre l’insécurité. Au lieu de débarquer des troupes dans la sous région pour la protection des voisins, il serait mieux indiqué de commencer par la protection de ses citoyens. En attendant que l’on y réfléchisse, Camer.be tire la sonnette d’alarme, en faisant un focus sur l’état de nos routes, le manque d’éclairage public, l’impunité qui risquent faire du Cameroun une destination peu recommandée.
Source : Camer.be