mardi 11 mai 2010
Le président du Gicam a entretenu la presse sur des préoccupations liées à la relance de l’économie nationale vendredi dernier à Douala.
Suivi des résolutions du Cameroon Business Forum (CBF), PME, lutte contre le commerce illicite et mutations au sein du Gicam, tels sont les principaux sujets évoqués par le président du Gicam Olivier Behle. D’une part concernant le suivi des résolutions du CBF, notamment une évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre des dites recommandations, le Gicam salue la volonté affichée par le gouvernement de traduire dans les faits et ce, dans des délais raisonnables, les décisions issues de ses échanges avec le secteur privé dans la perspective de l’amélioration de l’environnement des affaires et de la position du Cameroun dans le classement Doing Business. Un satisfecit délivré malgré le retard observé par le Gicam dans la mise en œuvre de certaines autres résolutions comme celle concernant le commerce transfrontalier. En outre, le Gicam dit espérer le démarrage rapide du Guichet unique des formalités de création d’entreprises.
D’autre part, Olivier Behle loue la promulgation par le chef de l’Etat de la loi portant promotion des Petites et moyennes entreprises au Cameroun. « Elle a l’avantage de fixer les critères de classification de la PME, ce qui permettra notamment au niveau des politiques, de structurer les initiatives par catégories d’entreprises et de coordonner les actions pour être plus efficaces », confie-t-il. Mais Olivier Behle constate que le problème de l’accompagnement et du financement de la PME demeure. « L’Etat devrait mettre en œuvre, en les rendant immédiatement opérationnelles, des facilités fiscales spécifiques en faveur des PME naissantes. Il faudrait en outre développer les outils de financement qui font tant défaut et sans lesquels le financement du haut du bilan demeurerait un sérieux souci », ajoute-t-il.
Par ailleurs, concernant la lutte contre le commerce illicite, le Gicam pense avoir largement atteint son objectif, à savoir provoquer la réflexion, susciter le débat et sensibiliser l’Etat et les consommateurs. « Nous espérons que l’Etat va accentuer la lutte contre le fléau et qu’il fera remplacer le comité ad hoc de coordination des opérations de lutte contre la fraude, la contrebande et la contrefaçon mis en place en 2005 et dont la léthargie est manifeste par un organisme dynamique, financièrement autonome, quasi juridictionnel et efficace », déclare le président du Gicam. Enfin, concernant les mutations au sein du Gicam, le Groupement va encourager les PME à se regrouper par filière à l’effet de lui permettre de mieux les accompagner dans le cadre de leur progressive mise à niveau. Il s’agit-là d’une conclusion du séminaire du bureau du Groupement tenu le 26 mars dernier, et portant sur l’adaptation des statuts du Gicam à l’évolution de son environnement.
Par Steve LIBAM (CT)