jeudi 22 avril 2010
Le ministre d’Etat, ministre des Transports annonce que le rapport de la commission d’enquête sera disponible mercredi prochain.
Sept jours très exactement. C’est le délai qui reste pour connaître la vérité sur le crash du Boeing 737-800 de la Kenya Airways, survenu à Douala dans la nuit du 04 au 05 mai 2007. L’annonce a été faite hier, à Douala, par le ministre d’Etat, ministre des Transports, Bello Bouba Maïgari, par ailleurs, président de la Commission d’enquête technique créée par le Premier ministre à la suite de l’accident. Cette commission était constituée du Cameroun (Etat d’occurrence), du Kenya (Etat d’immatriculation et de l’exploitant), des Etats-Unis d’Amérique (Etat du constructeur), de la Côte d’Ivoire (Etat intéressé par l’enquête) et enfin de l’Organisation de l’Aviation civile internationale.
Pour comprendre les causes de l’accident qui avait causé la mort des 114 occupants, les membres de la commission ont travaillé à Douala pour disposer des éléments sur le déroulement du vol, l’infrastructure aéroportuaire, les services de la navigation aérienne et les services d’assistance en escale ; à Ottawa au Canada dans les laboratoires du Transportation Safety Board (TSB) pour le dépouillement et la collecte des données des deux enregistreurs de vol ; à Nairobi à la base de Kenya Airways et dans les locaux de la Kenya Civil Aviation Authority (KCAA) pour disposer des éléments sur le personnel navigant technique impliqué dans l’accident, le suivi du maintien de la navigabilité et de la maintenance de l’aéronef, le contrôle d’exploitation au sein de la compagnie KQA et la supervision de la sécurité des vols par la KCAA.
La commission a également travaillé à Abidjan, Cotonou, Washington, Pensacola et Seattle. A la suite des travaux, elle a adopté un projet de rapport qui a été transmis aux Etats intéressés et au Canada pour observations éventuelles comme le prescrit la réglementation. Lesdits Etats concernés ont fait parvenir leurs observations, qui ont été évaluées par la Commission d’enquête technique et prises en compte dans le rapport final. Bello Bouba Maïgari a transmis ce rapport au Kenya, au Canada, aux Etats-Unis d’Amérique et à l’OACI. Ce rapport contient des informations sur le déroulement de l’accident, l’infrastructure aéroportuaire, le personnel aéronautique et l’aéronef en cause. Il est divisé en quatre parties dont les renseignements de base, les analyses, la conclusion et les recommandations de sécurité. Toutefois, précise le ministre d’Etat, ministre des Transports, conformément à la Convention relative à l’aviation civile internationale, l’enquête technique n’est pas conduite dans le but d’établir des fautes ou de déterminer les responsabilités individuelles ou collectives. Son seul objectif est de tirer les enseignements en vue de prévenir de futurs accidents.
Par Eric Vincent Fomo (CT)