vendredi 12 décembre 2008
Les saisons passent et se ressemblent pour le championnat national de football de Côte d’Ivoire. Le bilan de la saison 2007-2008 fait hier par Sory Diabaté, président de la Ligue professionnelle de football, au siège de la FIF à Treichville, est éloquent.
Le ballon a bien roulé et très bien même. Mais il y a eu très peu de gens pour regarder les matches. Avec pour conséquence, des maigres recettes ne pouvant pas couvrir les dépenses aussi bien au niveau des clubs de la FIF, organisatrice de cette compétition.
La saison a commencé par la coupe Houphouët-Boigny. Remportée par l’Asec d’Abid-jan, cette compétition, selon Sory Diabaté, a permis aux équipes engagées en coupes africaines d’être en jambe en abordant les épreuves continentales. S’agissant de la Ligue 1 remportée par l’Africa, on note que la compétition a duré 9 mois. 182 matches ont été joués en 26 journées pour 395 buts marqués. "Il y a eu plus de buts marqués que l’année dernière, parce qu’en , nous avons enregistré 368 buts.Donc pour nous qui sommes appelés à organiser un championnat attrayant, nous nous réjouissons du fait qu’il y eu 27 buts de plus", a souligné le président de la Ligue professionnelle. L’Asec Mimosas a la meilleure attaque avec 46 buts. L’Africa vient en seconde position avec 41 buts. La troisième place est revenue à l’As Denguelé (38 buts).
En 2007, l’Asec et l’Africa ont réalisé respectivement 38 et 36 buts. Le meilleur buteur de la saison qui vient de s’achever est le sociétaire de l’Asec Mimosas, Gohi Bi Cyriac, auteur de 21 réalisations. Il est suivi de l’attaquant de l’Africa, Olié Koffi avec 16 buts. La SOA a la meilleure défense en n’encaissant que 15 buts. Les Mimos arrivent au second rang avec 17 buts à leur passif comme l’année dernière.
Au terme du championnat, le Sporting et le Réveil ont été relégués en D2 et remplacés par l’Efym et le Séwé, champions de leur poule. L’Africa et l’Asec vont représenter la Côte d’Ivoire en Ligue des champions quand la SOA classée troisième au terme du championnat et la JCA, finaliste malheureuse de la coupe nationale, joueront la coupe de la confédération.
S’agissant de l’affluence au stade, le président de la LPF a dit que les matches ont enregistré 54 928 entrées payantes contre 94 280 l’année dernière. La fédération a donc perdu 39 352 spectateurs, 42%. "Cela s’explique par le fait que le stade Robert Champroux n’a qu’une capacité de 2400. On a été parfois obligés de réduire le nombre de tickets.Par exemple, nous avons refusé du monde lors du match Asec-Africa qui aurait pu nous valoir un bon chiffre si la rencontre était organisée au stade Houphouët-Boigny. Nous n’avons vendu que 1700 places. Les matches à huis clos sont venus s’ajouter au problème.Certaines équipes comme le Réveil qui réalisait de bons chiffres à Daloa ont joué toute la phase aller à Abidjan. Issia a joué tous ses matches à Abidjan. La relégation de Séwé a fait perdre le public du stade Auguste Denise", a expliqué Sory Diabaté.
Au niveau des finances, la FIF a dépensé 72 184 800 FCFA dans l’organisation des 26 journées du championnat. Elle a eu comme quote-part 912 810 FCFA sur les recettes de match. L’Africa a empoché 5 223 900 FCFA. L’Asec s’en est tirée avec la somme de 3 200 250 FCFA et 1 230 000 fCFA pour le Réveil club.
Pour jouer ce championnat, la FIF a subventionné chaque club à hauteur de 38 000 000 FCFA, sauf l’Africa et l’Asec qui ont perçu 20 millions chacun parce du fait que leurs maillots présentent en plus des couleurs du sponsor principal, une autre marque. Selon Sory Diabaté, les clubs engagés en Ligue des champions ont reçu 25 millions FCFA chacun.Les clubs participants à la coupe de la confédération, c’est-à-dire Issia et Bingerville ont perçu 15 millions FCA chacun pour démarrer la compétition. En plus, chaque club recevait 5 millions FCFA à chaque étape de la compétition.
Au total, les clubs de Ligue 1 ont reçu cette saison la somme de 611 millions FCFA. La D2 a été subventionnée à 40 223 000 fCFA. La FIF n’a récolté que 89 130 FCFA comme quote-part.
Comme on le voit, les compétitions continuent d’être organisées à perte. Combien de temps cela va-t-il encore durer ? Il est temps de chercher une solution.
Ephrem Touboui