mercredi 25 septembre 2013
Après son Commandant de bord sorti en Mars 2012, Clarice Alima prépare actuellement son deuxième album en terre camerounaise.
« Retour aux sources » ; cela ferrait un bon titre d’album, ça n’en est pas un certes, mais l’adéquation de cette expression à l’acte posé par l’artiste en dit long sur la suite (prometteuse) de sa carrière, qui suscite d’ores et déjà des émules. Une incursion hier Lundi 23 Septembre au studio où la belle cuisine tranquillement son prochain opus nous a permis de savourer l’esquisse du titre Bisakargachariabia qui, nous pesons ces mots, fera un Malheur dans tous les coins chauds, qui d’ailleurs sont cités vers la fin de la chanson.
Ne torturez pas votre cerveau en cherchant une quelconque définition à ce titre (Bisakargachariabia ), il ne veut tout simplement… Rien dire ! C’est d’ailleurs là sa particularité. Véritable hymne de la joie et des réjouissances, vous remarquerez plusieurs noms (très connus et moins connus) cités en guise de remerciement, car Clarice sait être reconnaissante envers ceux qui lui ont tendu la main quand elle en avait le plus besoin.
Bien que son récent album Commandant de bord soit toujours en promotion, la belle trouve le temps d’enchainer les séances en studio, car il lui reste très peu de temps avant la livraison officielle de sa nouvelle trouvaille, programmé (sauf empêchement) pour début 2014. L’ex choriste de la chorale de l’église Marie Reine d’Emombo dit n’avoir hésité aucunement quand elle a plébiscité le très vénéré Dark Janvier, connaissant sa parfaite maitrise des rythmes locaux et ayant aussi flirté avec ceux d’ailleurs : « Dans cet album je navigue dans une diversité de rythmes, alors mon choix s’est porté sur le grand Dark Janvier en personne dont le génie et l’expérience font l’unanimité dans le milieu », dira-t-elle.
A Dark Janvier d’ajouter : « Clarice Alima est une étoile montante, alors elle a besoin de critiques, et ma présence se justifie par le fait-même, d’autant plus qu’elle fait preuve d’une détermination forte et d’un engagement inébranlable. Face à une telle volonté et prédisposition, comment ne pas lui apporter un peu de mon expertise et génie pour un épanouissement probant dans le milieu ! » qui dirait mieux… Un pur délice bien coloré 100% made in « chez nous ». On y retrouve déjà du Bol, du Bikutsi, du Ben Skin-Bikutsi labélisé Clarice Alima et bien d’autres rythmes à découvrir le moment venu.
De père Emombo et de mère Mvelé, Clarice a pris sur elle tout simplement de perpétuer la tradition musicale qui caractérise son peuple. En France depuis près d’une quinzaine d’année, cela n’a nullement entaché son amour pour sa patrie et son admiration inconditionnelle pour sa culture et ses racines : « Je m’étais promise de venir enregistrer entièrement cet album ici au pays ; certes les studios sont modernes et bien équipés en Europe, mais la magie opère mieux localement car vous touchez du doigt la profondeur des notes, leur originalité, et surtout leur authenticité indéniable. On masterisera peut-être en France, mais l’essentiel doit être fait ici, j’y tenais », soulignera-telle.
Les collaborations se comptent logiquement localement, et peut déjà citer le duo avec un certain Ledoux Marcelin (dans le titre Ben Skin-Bikutsi), Funkiss ou encore Jesus Ngolfé… Dans les arrangements on retrouve des noms comme Michel Mbarga, Dark Janvier (qui vient en soutien), Patou Bass, Tonton Ebogo, Atébass (Têtes Brûlés), Jesus ngolfé, Warwel Zibi, François etc.
Les journées de Clarice sont très chargées, pendant encore deux semaines elle maintiendra le rythme de 7h30 à 19h voire 20h dans la soirée. Mais elle se dit disposée à répondre aux multiples questions que voudrons bien lui poser les médias aux 99 24 95 43 / 72 72 83 77 / 51 14 05 37 / 55 06 47 65
Bonne chance Clarice !
Par Darysh Nehdi(culturebene.com)