samedi 26 septembre 2009
En marge de l’élaboration du programme des festivités, Roger Ndogmo, le nouveau directeur du Free Group Media a été présenté.
Parmi les activités marquant son trentenaire, le quotidien le Messager a organisé une " journée thématique ". C’était à l’hôtel Azur, mercredi dernier, 24 septembre 2009. Et pour la circonstance, le panel était constitué de Puis Njawé, le directeur de la publication, Nyemb Popoli du journal le Popoli et Jean Vincent Tchienehom, chroniqueur à radio Equinoxe. "Il est question d’envisager les pistes de réflexion devant animer le colloque et l’atelier organisés dans le cadre des activités de notre anniversaire", a tenu à préciser Puis Njawé. Le colloque portera sur "l’avenir de la presse africaine 20 ans après la chute du mur de Berlin et à l’heure de la mondialisation ". Pour Puis Njawé, il sera question pour les participants "de faire un rappel de l’état des lieux à la chute du mur, de mesurer le chemin parcouru et de consolider les espaces de libertés conquis ".
Mais il s’agira aussi de "célébrer la résistance des hommes et femmes de medias d’Afrique et d’ailleurs, qui ont tutoyé la mort pour le droit de dire", a t-il expliqué, tout en dégageant quelques axes de réflexion. Toujours relatif au colloque, le directeur de publication de Le Messager est revenu sur la crise financière et ses corollaires qui n’ont pas épargnés le milieu de la presse africaine et camerounaise en particulier. Tandis que l’atelier de presse portera sur "l’éthique et l’esthétique de la liberté par le dessin de presse". Cet atelier de dessin qui sera cordonné par Nyemb Popoli, est une rencontre d’apprentissage et d’échanges entre les confrères de différents horizons.
Loin des débats sur le colloque et l’atelier, Jean Vincent Tchienehom a tenu à exprimer le mal être de la presse camerounaise. "La presse de notre pays est malade. Elle est en proie à des nombreuses difficultés ", s’est-il exclamé. Pour lui, la presse camerounaise est dans cette situation à cause "d’une loi qui lui est très hostile".
Il fait référence à la loi du 19 décembre 1990, portant sur la communication sociale au Cameroun. Pour étayer son idée, il parle des conditions pénibles de création des organes audiovisuels et l’obtention des licences d’exploitation. "Aujourd’hui, il n’y a que quatre organes qui ont des licences. Et pour les obtenir les médias en question ont eu recours au parrainage de certaines hautes personnalités de la République ", dénonce-t-il. Pour que la situation change, le chroniqueur souhaite que les pouvoirs publics "pensent à une refonte totale de la loi, pour permettre aux organes de la presse écrite et audiovisuelle, de mieux se déployer et d’être autonomes". Cette journée thématique a également été l’occasion pour Puis Njawé, de présenter le tout nouveau directeur du Free Group Media. C’est désormais Roger Ndogmo qui va diriger le groupe. " Je pars pour mieux gérer ", a-t-il confié. Pour ce qui est du programme du trentenaire de Le Messager, plusieurs activités sont au menu du 14 au 20 novembre prochain. Il y aura entre autres activités : une journée thématique, des soirées de gala, un tour de cyclisme et un tournoi de football.
Stéphanie B. Hissoak (Mutations)