lundi 28 décembre 2009
Il y a quelques semaines, la présentation officielle du « Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi » par le gouvernement avait annoncé la couleur, le cap que le Cameroun devrait prendre sur le plan économique au cours des 25 prochaines années.
En promulguant le 15 décembre dernier, la loi de finances 2010, adoptée par l’Assemblée nationale, le président de la République a conforté les options qui se dessinaient déjà. Pour l’exercice budgétaire prochain, l’enveloppe globale s’élève à 2570 milliards de FCFA. Cette enveloppe, par rapport à l’exercice précédent, est en nette augmentation, soit 11,7 % au regard des 2301 milliards de Fcfa de 2009.
Malgré les effets de la crise financière et économique mondiale, l’Etat camerounais a résolument pris le parti de s’inscrire dans la modernité. Le Chef de l’Etat a, à cet égard, décliné une ligne directrice visant à parfaire la concrétisation des dispositions prévues par la loi et en particulier celles relatives à l’impulsion de l’investissement dans les secteurs prometteurs et les activités innovantes ainsi que dans les zones de développement régional, à l’accroissement de la compétitivité, à la promotion de l’emploi et à l’amélioration des conditions de vie des Camerounais.
Au demeurant, le budget 2010 cible les secteurs dont l’impact est conséquent sur la croissance. Le secteur énergétique fait partie des priorités du budget 2010. Les projets visant à résorber le déficit énergétique du Cameroun vont faire l’objet de la plus grande attention. Il s’agit notamment du projet de construction du barrage de Lom Pangar et de la Centrale thermique de Kribi. L’accent va également être mis sur le développement du réseau routier. De nombreux chantiers sont annoncés. Dans le même ordre d’idées, il également question de veiller à la préservation du patrimoine routier existant.
Formation, emploi et développement des télécommunications sont les autres domaines qui devraient bénéficier de l’attention de l’Etat au cours de l’exercice budgétaire 2010. Davantage, la loi de finances promulguée par le président de la République accorde une bonne place à l’investissement. A travers le budget 2010, le gouvernement apporte une réponse à la stimulation de la croissance. L’augmentation du budget d’investissement public confirme cette option. Il est question de mettre en place des conditions d’un développement durable et de la production de toujours plus de richesses. Du reste, le budget d’investissement public est sans cesse en augmentation. Il ne reste qu’à l’utiliser à bon escient.
Pour financer le budget 2010, l’Etat compte sur les recettes classiques : les impôts et taxes divers. A ce propos, il n’y a aucun impôt nouveau. Les autres recettes sont constituées des revenus du secteur pétrolier, des amendes et condamnations pécuniaires, remboursements de dettes diverses, ventes accessoires de bien etc. La cagnotte sera complétée par les emprunts et dons.
Par Simon Pierre ETOUNDI(cameroon tribune)