vendredi 18 décembre 2009
Les époux, qui vivent en séparation de corps depuis cinq ans étaient absents devant la barre mercredi dernier.
Samuel Fotso, le père du célèbre footballeur Gérémi Njitap Fotso, et son épouse, Mme Fotso née Tuanko Régine, sont à couteaux tirés. Samuel Fotso accuse sa femme de « pratique de sorcellerie et d’abus de confiance en coaction ». L’affaire, inscrite au rôle du tribunal de première instance de Bafoussam, oppose ce couple depuis cinq ans. Les concernés ont été appelés à l’audience du 16 décembre dernier. Tous deux ont répondu absents. La présidente du tribunal, Mme Nathalie Fogang, a renvoyé l’affaire au 17 février 2010.
Selon Samuel Fotso, l’affaire débute il y a cinq ans. De retour d’un voyage où il est allé rendre visite à son fils, il trouve que sa seconde épouse a « mis des objets maléfiques dans la maison ». Homme d’affaires, il constate aussi que les impôts de son établissement commercial, « soit disant payés par son employé Paul Djomnang auprès de son épouse, qui travaille au service des impôts, ne figurent nulle part ». C’est ainsi qu’il se résout à introduire une plainte qui, depuis, traîne. « La colère que j’avais à l’époque s’est quelque peu calmée. A mon âge, on se lasse de certaines choses », affirme le plaignant qui toutefois, refuse de retirer sa plainte.
De son côté, son épouse, qui vit actuellement dans ce qui était la maison du couple au quartier Bamendzi, ne veut faire aucun commentaire : « Lorsqu’on veut tuer son chien, on l’accuse de rage », se contente-t-elle de dire, avant de repousser le reporter.
Ce différend, selon des sources judiciaires, avait été débouté au tribunal de grande instance de la Mifi. La justice s’était, à l’époque, appuyée sur deux arguments de fond, pour se déclarer incompétente : « Le tribunal de grande instance avait trouvé que Fotso Samuel, qui était marié sous l’option monogamique, avait, de manière illégale, épousé une autre femme, en la personne de Mme Tuanko Régine, qui est, du reste, l’accusée. Il faut aussi rappeler qu’il y a cinq ans, on ne traitait pas les procès en sorcellerie avec autant d’attention que maintenant, dans nos palais de justice. C’est certainement ce constat qui a poussé Samuel Fotso à introduire la même plainte dans une autre juridiction ».
Par Honoré Feukouo(Lejour)