mardi 19 avril 2011
Le vice-président porte parole du mouvement des entrepreneurs du Cameroun revient sur les déclarations du président de cette organisation patronale et se projette vers l’avenir.
Nous venons d’apprendre par voix de média, notamment Cameroon tribune que vous n’êtes rien dans le Mecam, sinon un simple membre qui se cherche. Qu’en est-il exactement ?
Vous êtes sans ignorer que mes sorties médiatiques en tant que vice-président et porte parole du Mecam ont été assez visibles aussi bien sur le plan national qu’international. On ne peut pas s’arroger d’un pouvoir pendant plus d’une année pour qu’après des gens fassent des déclarations que je regrette. Je relève quand même un certain nombre de faits. Après avoir été installé officiellement à Akwa Palace à l’Assemblée générale de redynamisation dont prenaient part le président honoraire James Onobiono, la directrice de la planification au Minepat (Chantal Elombat, Ndlr), Françoise Foning, Thomas Tobbo Eyoum (coordonnateur des activités du Rdpc dans le Wouri, Armande Din Bell (adjoint au délégué du gouvernement) et bien d’autres. A savoir plus de trois cent invités dont la grande majorité est venue par ma force de conviction. C’était l’œuvre de mon modeste travail et je tiens à rappeler que j’ai toujours été coaché par le secrétaire permanent qui est en place depuis la création du Mecam. Et le président Abate que j’apprécie par ailleurs ne réside pas à Douala où se trouve le siège social. Il faudrait simplement que mon président, je l’appelle ainsi, fasse preuve de beaucoup de grandeur, afin qu’ensemble nous puissions continuer le travail que nous avons si bien commencé. Le paysage patronal camerounais compte près de 94.000 entreprises. Il y a à peine 500 qui font partie d’une organisation patronale donc le potentiel reste énorme, il faut faire taire nos ego pour faire avancer les choses dans notre beau pays.
Vous ne répondez pas à la question. Etes-vous ou non vice-président et porte parole du Mecam ?
Je suis vice-président et porte parole du Mecam. A l’Assemblée générale de redynamisation que nous avons eue à Akwa Palace où ont participé ceux que j’ai cité tantôt, le secrétaire permanent du Mecam (Toussaint Mboka Tongo, ndlr) a pris la parole pour présenter les membres du bureau en présence de Daniel Abate. J’avais même lu un discours officiel ce jour en tant que vice-président. Nous étions à l’Union européenne au Bruxelles Hilton et c’est Daniel Abate en personne, devant la cohorte de personnalités africaines et européennes, qui a pris la peine de me présenter comme le vice-président et porte parole du Mecam.
Qu’est-ce qui peut pousser le président Abaté à faire ce genre de déclaration publique ?
Je ne suis pas dans son subconscient. C’est vrai qu’il peut avoir des divergences au sein de notre association comme partout ailleurs, mais je déplore seulement le fait qu’il ne m’ait pas appelé pour qu’ensemble on fasse le point. Je ne comprends rien. Il faudra seulement qu’il revienne à de bons sentiments car le Cameroun a besoin de lui comme de nous tous pour sa construction.
Quel avenir pour le Mecam ?
Il est temps que le Mecam fasse très rapidement une assemblée générale élective, avec un bureau et des textes organiques définitifs qui répondent au contexte actuel car le fonctionnement actuel, n’est pas conforme aux statuts et règlement intérieur. Depuis 1999, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Il ne s’agit plus des mêmes textes, il ne s’agit plus des mêmes membres du bureau bien qu’aucun d’eux n’ait été radié, qu’aucun n’ait démissionné. A quelque chose malheur est bon, car le fait que ce différend ait lieu nous permet de nous ressaisir et de donner à notre organisation un bureau qui tienne la route et des textes qui soient appliqués.
Un mot sur les autres organisations patronales
Comme nous l’avons dit, le Mecam a une singularité. C’est la seule organisation patronale qui regroupe des entrepreneurs, c’est-à-dire ceux qui créent des entreprises, alors que généralement nos confrères du Gicam, E.cam regroupent directement des entreprises, donc en fait il n’y a pas match, pas de conflit. Nous sommes en toute fraternité, ce qui importe c’est la présence économique de notre pays. Pour le bien de tous.
Entretien avec Etamè Kouoh