samedi 22 février 2014
Nouvellement portée au poste de Rédactrice-en-chef de la chaine Spectrum Télévision (Stv), la journaliste nous dévoile ses ambitions et les secrets de ses succès à l’écran.
Est-ce que vous pouvez vous présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Amy Ngwangunu Banda épouse YOUMBI communément appelée « The Voice ». Je suis née le 26 mai 1985 à Douala au Cameroun. J’exerce comme journaliste et présentatrice télé, bloggeuse et critique sociale. Actuellement en service dans la chaine de télévision privée Stv où j’occupe le poste de rédactrice-en-chef adjoint. Je présente tous les jours la Matinale et l’émission « the voive of the voicelless » (diffusée tous les samedis à 15 heures Ndlr), qui, donne la parole aux couches défavorisées et laissés-pour-compte. Je suis issue de la famille royale Bambalang et de Bali Nyonga dans la région du Nord-Ouest. J’anime deux blogs www.amybanda.wordpress.com et www.amybanda.blogspot.com. Ce sont des plates-formes où je publie des Cv des jeunes chercheurs d’emploi. Je suis aussi coproductrice de « Aspire Africa with Amy ».
Que de casquettes ! Entre autres, vous avez été porté au poste de rédactrice-en-chef adjoint de la rédaction de Stv il ya 2 mois. Est-ce une promotion pour vous ou… ?
Bien sûr. Mais surtout un défi qui demande encore plus de travail et de dévouement. Avec pour seul objectif, satisfaire les téléspectateurs qui restent rois dans l’audiovisuel et qui ont permis que je sois couronnée grâce à mon travail.
Quelles sont les challenges que vous vous êtes fixé au sein de cette rédaction ?
Un manager à l’écoute de ses collaborateurs. Je suis appelée à faire preuve d’un réel sens du contact qui est essentiel pour apaiser les conflits, gérer les équipes de journalistes et participer au rayonnement de la rédaction. Manager et m’intéresser aux relations humaines tout en gardant en esprit, la notion de retour. Savoir s’il faut dépêcher une équipe pour aller sur le terrain, augmenter les titres du journal ou savoir si un sujet va générer des recettes publicitaires ? Sans oublier les attentes des téléspectateurs. Défendre l’image de l’entreprise relève aussi de mes fonctions. Je dois aussi restée en relation étroite avec la direction, veiller au respect des budgets et des délais, établir les plannings et participer à la réalisation des buts fixes.
Est-ce qu’il est aisé pour une femme de diriger une grosse équipe comme celle de Stv ?
Si j’ai pu avec VOV suivi sur l’Afrique et dans le monde ; je pense le faire pour Stv. Ma passion pour le journalisme est innée. Ma mère me dit que depuis que je sais parler, je me comporte comme sur une scène. Enfant, je m’amusais à interviewer ma maman et mon papa sur certains points clés du métier. J’ai plus tard été influencée par mon père, qui m’a encouragée à parler en public et m’a aidé à être positive. Je sais qu’il y a du boulot, mais impossible n’est pas Camerounais comme on le dit souvent. Je me penche toujours vers les anciens comme Constantine Mbom, André Yves Mbongo, Boh Elvis, Fointama CHE, Dora Eboa, Mireille Siapje, Francis Nganje, Mumah Manda, Sylviera Awah & Moki Ntuba (Directeur des Operations Spectrum Television) pour apprendre.
Où trouvez-vous la force tous les jours pour faire ce travail de journaliste, aussi ingrat au Cameroun ?
Je trouve ma force en mon père et en regardant les gens comme Anne Nsang, Denis Epote, Oprah Winfrey et Christiane Amanpour. Et puis, ma relation avec mon père au ciel me fortifie.
Entretien avec Adeline TCHOUAKAK