samedi 27 août 2011
C’est le contenu du nouvel album que présente le bass baryton au public camerounais dès le 10 septembre.
« I believe ». Tel est le titre du dernier album de Jacques-Greg Belobo. Le quatrième du bass baryton camerounais, spécialiste du chant lyrique. Il le dit déjà lui-même : « Parce qu’il est toujours possible de rêver l’impossible… » « I believe », album de 12 titres, est l’histoire de l’auteur compositeur, sa propre histoire qu’il veut mettre à côté de celles non écrites de tous les jeunes d’Afrique et d’ailleurs, qui placent des barrières invisibles entre eux et leurs rêves. Ces jeunes se retrouvent souvent face à leur légende. Une place que Jacques-Greg Belobo a bien connu quand il se posait encore la plus grande question de sa vie : « Comment partir d’un quartier pauvre de Yaoundé au Cameroun et arriver à chanter de l’opéra dans des opéras en Occident ? »
Dans « I believe », chanson entièrement en anglais, Jacques-Greg Belobo raconte ses premiers pas au Cameroun jusqu’à son engagement à l’opéra de Dresde en Allemagne en passant par ses années de conservatoire et les nombreux concours auxquels il a participé. Natif d’un pays fou de foot et pour qui le conservatoire ou la musique classique semble totalement dérisoire, « il a fallu croire fort en ses rêves, en la chaîne de solidarité humaine et surtout utiliser toute son énergie pour donner chaque jour le meilleur de moi-même », explique Jacques-Greg Belobo.
Le récit d’un jeune Camerounais d’origine modeste ayant traversé des nombreuses épreuves pour réaliser son rêve. Celui de chanter Mozart et verdi, en surfant sur plusieurs langues et sur plusieurs genres à la fois. Un confrère congolais de Pointe Noire disait encore de lui et de cet album qu’il a présenté aux congolais le 12 avril dernier : « Mélodies françaises et italiennes, Lieder allemand, airs d’opéra comme les monologues de Sarastro et Kaspar, le récital balaie un large spectre de l’histoire du chant lyrique ».
« I believe », chanson phare de l’album, est tout un rêve. Tout comme les autres chansons telle que « Après un rêve ». Tendre l’oreille pour saisir ce que dit le Bass baryton est un exercice fastidieux. Tant la mélodie est enveloppée dans la musique, la voix grave de l’ancien choriste de Mfandena (Omnisports) et surtout la manière de chanter. Et comment l’ambassadeur du Cameroun au Gabon, Samuel Mvondo Ayolo ne peut-il être admiratif. Il présentait encore Jacques-Greg Belobo lors de son passage à Libreville le 21 avril dernier comme « le meilleur exemple de la diplomatie camerounaise ».
Le profane pourrait dire que tous les albums, toutes les musiques de Jacques-Greg se ressemblent, puisqu’il chante presque de la même façon : le chant lyrique. Ce quatrième album disponible pour le grand public dès le 1er septembre prochain est différent des précédents. C’est que Jacques-Greg fait une sorte d’autobiographie.
Par J.B.A.(Mutations)