mercredi 5 octobre 2011
Le président national de la Dynamique pour la renaissance nationale parle de son programme politique à Bafoussam le 2 octobre 2011. Au cours d’un meeting organisé sur la place des fêtes.
Quel est le message que vous avez délivré aux populations, militants, et sympathisants de votre parti ?
Le message vient en second lieu. Je suis venu prendre la bénédiction de la terre où je suis né pour aller dans un combat qui s’annonce rude. Je suis venu leur dire de ne pas prêter l’oreille à certains illuminés qui disent qu’un Bamiléké ne peut pas être président de la République.
Un Bamiléké le sera tout simplement par ce qu’il est le vrai Camerounais qui ne peut pas se dérober. Si on pourchasse un gars du Nord, s’il fuit au Tchad, il deviendra Tchadien ; un gars du Sud qui va au Gabon deviendra Gabonais ; un gars du Sud-Ouest qui va au Nigéria deviendra Nigérian. Mais un Bamiléké ne peut aller nulle part, il est Camerounais et le sera quand tous les autres ne le seront plus. Je suis venu également ici parce que j’ai appris qu’il y a dans ce pays des gens qui versent des gouttes d’eau dans le fleuve ; qu’ils ont cotisé de l’argent pour donner à mon concurrent Paul Biya. Je ne sais pas si c’est de l’argent qui lui manque aujourd’hui ; j’ai dit à mes frères de ne plus être stupides. Le président Biya a tout l’argent du Cameroun. La preuve c’est que vous voyez le gigantisme de ces affiches de campagne. A Douala et à Yaoundé, c’est même une insulte. Je n’ai pas vu ces choses à l’Ouest. Comment comprendre que dans un pays où on meurt du choléra, quelqu’un mette plus de 30 milliards dans ses affiches de campagne. Comment quelqu’un qui veut briguer un mandat présidentiel ne bat pas campagne et envoie ses truands pour aller voler le vote et venir lui donner en temps opportun. C’est vraiment un véritable chef de gang. Les laissés-pour-compte de la République doivent porter ma candidature, c’est dire que c’est mon bulletin qui sera mis dans l’urne le 9 octobre prochain. Personne ne peut changer votre situation de misérable, vous devez vous mobiliser pour faire entendre votre voix. Ainsi, Bahouan, mon village natal dans le département des Hauts-Plateaux, produira un sauveur pour un Cameroun prospère et pour tous.
Quel est votre programme politique ?
Il se résume au titre du livre que Mgr Cardinal Christian Tumi a commis récemment : remettre le Cameroun à neuf. Et comme je suis un expert en automobile, je vais redresser toutes les bosses, les aspérités ; c’est-à-dire les torts, les injustices.
La candidature unique de l’opposition est-elle nécessaire pour battre le candidat du Rdpc ?
Elle est un impératif. J’attends que papa Fru Ndi du Sdf qui est le doyen des opposants, convoque les leaders de l’opposition, pour qu’on se concerte afin de trouver le candidat unique. Mais, beaucoup pensent qu’en parlant de cette candidature, c’est la leur et c’est regrettable. Seulement, on espère que les opposants doivent taire leurs intérêts égoïstes et prendre conscience de la nécessité à trouver un candidat unique de choc pour évincer Paul Biya dont la sénilité est avérée.
Propos recueillis par Azap Ndongo